« J’ai dit oui ! » : c’est le titre du one-man-show qu’interprète Eric Dupond-Moretti à partir du 1ᵉʳ février au théâtre Marigny à Paris.
L’ancien Garde des Sceaux y raconte les coulisses du pouvoir.
Le 13H de TF1 a recueilli ses premières impressions sur les planches.

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Le WE

Après avoir raconté ses années d’avocat star sur les planches, Eric Dupond-Moretti a décidé de remonter sur scène pour relater cette fois ses quatre années passées au gouvernement en tant que ministre de la Justice. « J’ai dit oui ! » est la réponse qu’il a donnée à Emmanuel Macron quand il l’a appelé et de fait, le titre de ce one-man-show dont la première a eu lieu ce samedi 1ᵉʳ février au théâtre Marigny à Paris.

Ce que j’ai constaté, c’est qu’il y a un désamour entre les politiques et les Français. J’essaie d’analyser ce désamour.

Eric Dupond-Moretti

L’ancien avocat aux 142 acquittements, surnommé « Acquittator », a gardé le ton direct qu’on lui connaît. « Moi, les cravates, je n’en portais pas, je ne savais pas faire les nœuds », lance-t-il au micro de TF1, dans le reportage ci-dessus. Après les arènes politique et judiciaire, il se livre face au public et ça lui plait. « J’ai fait ça pendant 36 ans, quand j’étais avocat et que j’allais plaider des affaires criminelles devant le jury populaire. Je trouve que le contact est direct, qu’il est très fluide », confie-t-il.

« On passe de l’humour à l’autodérision, je crois qu’il en faut. Les gens ne savent pas ce que c’est que d’être ministre. Ce que j’ai constaté, c’est qu’il y a un désamour entre les politiques et les Français. J’essaie d’analyser ce désamour », poursuit-il. Eric Dupond-Moretti veut prendre la main du public et lui expliquer l’envers du décor. Lui, qui avait juré de ne jamais devenir ministre, raconte notamment comment le déclic a eu lieu. « Un jour, un copain député m’appelle et me dit : ‘tu sais, ça aurait de la gueule si t’étais Garde des Sceaux’. Oh, la vache ! », s’exclame-t-il sur scène.

Avant la première, le JT de TF1 l’avait suivi en répétition. Pour la mise en scène, l’ancien ministre a choisi Philippe Lellouche. L’acteur et réalisateur témoigne : « On ne va pas lui apprendre l’élocution, ça il la connait par cœur. C’est seulement des inflexions, des humeurs qu’on peut rajouter sur son texte, mais il les comprend très vite, c’est le gros avantage », apprécie-t-il. Quant à savoir si c’est un comédien. La réponse fuse : « Oui, un comédien né »

À la sortie de la pièce, le public semble également conquis. « J’aime beaucoup l’homme et je n’ai pas été déçue de la prestation de l’artiste. C’était extraordinaire », lâche une jeune femme. Son voisin est un peu plus mesuré : « Il règle ses comptes avec Molins (ancien procureur de Paris, ndlr) et d’autres personnes. Là, j’ai moins apprécié. Mais c’est quand même une bête de scène », concède-t-il. Et après ? Eric Dupond-Moretti a retrouvé une liberté qui lui fait du bien, dit-il. Après la scène, il ne s’interdit plus rien. Redevenir avocat, peut-être, dans quelques années.


Virginie FAUROUX | Reportage : Gwenaëlle Bellec et Xavier Boucher

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