De nombreuses agences immobilières ont mis la clé sous la porte à cause de la crise du secteur.
En 2023, 912 agences faisaient déjà faillite dans l’Hexagone. En 2024, plus de 1 000 ont fermé, soit une augmentation de 36%.
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Le 20H
Dans le centre-ville de Lorient, en à peine un an, trois agences immobilières ont baissé le rideau. Parmi elles, celle de Régis. Pendant 23 ans, il tenait son affaire mais depuis plusieurs mois, les clients ne franchissaient plus la porte de son agence. « Je n’avais plus confiance dans le marché d’aujourd’hui. Ce que je voulais faire, c’était aider les gens et je voulais qu’ils aient confiance en moi. Dès que j’ai senti qu’il y avait de la méfiance, la motivation n’était plus vraiment là », confie-t-il au micro de TF1.
« Le téléphone sonne moins »
Si Régis s’est séparé de cette agence et de ses trois collaborateurs, Fabienne, elle, continue de gérer son affaire avec son associée, quitte à rogner sur leurs revenus. Ces derniers mois ont donc été très difficiles. Il y a sept ans, elle possédait 60 biens à la vente. Aujourd’hui, elle n’en a plus qu’une dizaine, soit six fois moins. « C’est là qu’on voit sa force morale et sa ténacité, parce que le téléphone sonnant moins, il faut être beaucoup sur le terrain, quand même, pour essayer de rentrer le maximum de biens », explique la gérante de l’agence immobilière Océane.
Les biens sont rares et les taux d’intérêt ont augmenté alors les acheteurs réfléchissent davantage avant de se lancer. « Les gens sont ailleurs. Ils ont peur d’acheter, ils ont peur de vendre, ils ont peur de ne pas trouver s’ils vendent. Donc, on se retrouve avec un bon paquet de prospects sous le coude qui ont un bien bientôt à vendre mais il faut leur trouver leur bonheur », déclare Fabienne Huruguen. En 2023, 912 agences faisaient déjà faillite en France. L’an dernier, plus de 1000 ont fermé, une augmentation de 36% en un an.
« On a exclu de l’accession à la propriété nombre de ménages. Et d’ailleurs, nombre de ménages qui étaient locataires ont dû rester locataires, ne pas pouvoir accéder à la propriété et qui amène en plus une nouvelle crise du locatif en France », raconte Loïc Cantin, président de la Fédération nationale de l’immobilier. L’an dernier, 780 000 transactions immobilières ont été enregistrées contre 1 200 000, il y a deux ans.
