C’est une équipe de France féminine de handball sérieuse et appliquée qui a battu l’Argentine (29-17), samedi 6 décembre, à l’Ahoy Arena de Rotterdam, lors des championnats du monde qui se disputent jusqu’au 14 décembre en Allemagne et aux Pays-Bas. Face à l’un des adversaires les plus faibles du groupe III, les Bleues ont déroulé leur handball et n’ont jamais tremblé.
« Nous avons quand même été mis en difficulté dans certains secteurs du jeu. Défensivement, on a élevé notre niveau d’exigence. Offensivement, on n’a pas su apporter suffisamment de jeu et de mouvement. Avoir travaillé aujourd’hui contre une équipe très engagée physiquement nous permet d’acquérir du rythme et de progresser », a résumé le sélectionneur Sébastien Gardillou au micro de BeIN Sports.
Comme souvent depuis le début du tournoi, Léna Grandveau, Tamara Horacek et Sarah Bouktit ont dicté le tempo du jeu tricolore, et ont pu servir leurs ailières, Lucie Granier à droite et Nina Dury à gauche. Dans les buts, la Brestoise Camille Depuiset a été solide, avant de passer le relais en seconde période à Hatadou Sako, qui semble monter en puissance au fil des rencontres.
Après les flottements observés au cours des derniers matchs, les Bleues se sont évertuées à serrer les boulons en défense. Toujours à la recherche de la meilleure formule, Sébastien Gardillou a testé plusieurs dispositifs au cours de la rencontre. Il a notamment essayé un système à deux pivots, Pauletta Foppa et Oriane Ondono, qui a donné satisfaction. L’urgence est de parvenir à stabiliser cette défense avant les matchs couperets de la phase finale, qui débute mardi.
Multiplication des blessures
La multiplication des blessures, qui s’ajoute aux cinq forfaits enregistrés avant le Mondial dans l’effectif tricolore, ne simplifie pas la tâche du sélectionneur. Fatou Karamoko et Méline Nocandy, toutes les deux blessées à une cheville, sont à l’infirmerie, ce qui a incité Sébastien Gardillou à appeler en renfort la jeune Dijonaise Lilou Pintat (21 ans), spécialiste de la défense.
Avec cinq victoires en autant de rencontres depuis le début du Mondial, les tenantes du titre sont quasiment qualifiées pour les quarts de finale de la compétition. Il leur reste à espérer une victoire des Pays-Bas contre la Pologne ce samedi (20 h 30).
Si les Françaises battent lundi les Néerlanaises, elles termineront premières de leur groupe. Elles affronteraient alors, mercredi en quarts de finale, le perdant du match entre le Danemark et la Hongrie, qui s’affrontent dimanche. Il y a un an, à Vienne, lors de l’Euro, les Magyares avaient privé les Françaises de la médaille de bronze. Un souvenir encore douloureux pour la bande de Sébastien Gardillou.
Equipe surprise du dernier Euro, la Hongrie s’est qualifiée dans la douleur pour les quarts face au modeste Japon, une équipe que la France a nettement battue (36-22), le 23 novembre à Dunkerque, en match de préparation. Menées 20 à 14 à neuf minutes de la fin, les Hongroises sont parvenues à arracher l’égalisation (26-26) par Greta Marton à 50 secondes du buzzer, avant de mettre en échec l’ultime attaque japonaise.
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Dans les autres matchs du jour, la hiérarchie a été respectée. Outre la Hongrie, la Norvège, le Danemark et le Brésil ont rejoint vendredi l’Allemagne parmi les équipes qualifiées pour les quarts de finale. A Dortmund, les Norvégiennes, favorites pour le titre, n’ont fait qu’une bouchée de la République tchèque (37-14).

