
Les incendies qui ravagent la moitié ouest de l’Espagne ont brûlé 30 000 hectares supplémentaires en vingt-quatre heures, selon les données du satellite européen Copernicus publiées mardi 19 août. On enregistrait mardi matin quelque 373 000 hectares brûlés en Espagne depuis le début de l’année, soit 30 000 de plus que lundi, un chiffre en constante progression, selon le Système européen d’information sur les incendies de forêt (Effis), qui utilise les données de Copernicus.
Depuis le début des relevés d’Effis en 2006, il s’agit de la pire année pour l’Espagne concernant la surface dévastée par les flammes, au-delà du précédent record établi en 2022 (306 000 hectares calcinés). La majorité de cette surface a brûlé dans les grands incendies qui affectent depuis une dizaine de jours les provinces de Zamora et Léon en Castille-et-Léon (Nord-Ouest), celle d’Orense en Galice (Nord-Ouest), et dans la province de Caceres en Estrémadure (Ouest).
Fin de la vague de chaleur
Des milliers de personnes de dizaines de villages ont été évacuées, des dizaines de routes sont coupées et le trafic ferroviaire entre Madrid et la Galice est interrompu. Le premier ministre espagnol, le socialiste Pedro Sanchez, est attendu mardi à la mi-journée dans les zones touchées à Zamora et Caceres.
Même si l’extinction de ces incendies prendra encore du temps, la fin, lundi, de la vague de chaleur qui a affecté l’Espagne pendant seize jours offre l’espoir d’une amélioration de la situation. Ce changement météorologique va se traduire par une « réduction de 10 à 12 degrés des températures maximales, à laquelle il faut également ajouter l’augmentation des indices d’humidité », a expliqué Nicanor Sen, délégué du gouvernement de Castille-et-Léon, à la télévision publique TVE. Cela « facilite et améliore les conditions » pour « contrôler ces incendies », a-t-il ajouté.