
Quelle sera la place des Européens dans le retour vers la Lune ? Nul ne le sait encore, tant que le Congrès américain n’a pas voté le budget fédéral à l’automne, et que Donald Trump n’a pas apposé sa signature pour promulguer la loi.
Car, si le programme Artemis est mené sous l’égide de la NASA, l’Agence spatiale européenne (ESA) a une part active dans la conception et la construction du matériel des missions à venir. Les Européens doivent en effet apporter six modules de service pour le vaisseau Orion (qui assure propulsion, électricité et support de vie à l’équipage), avec une option pour trois autres missions, conformément au mémorandum d’entente signé en octobre 2020 entre l’ESA et la NASA.
En parallèle, l’Europe doit fournir deux des cinq modules qui composeront la Gateway, la future station spatiale qui doit rester au moins quinze ans en orbite lunaire : le module d’habitation I-Hab et le module Esprit (qui fournira communications, stockage d’ergols et ports d’amarrage). Or l’Office of Management and Budget, le bureau de la Maison Blanche qui supervise le budget fédéral, a requis l’annulation d’Orion après trois vols et de la Gateway.
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