Au Liban, Israël et le Hezbollah semblent aux portes d’une guerre ouverte.
La tension monte jusque dans la capitale, Beyrouth.
Une escalade qui a incité les pays occidentaux à enjoindre leurs ressortissants de quitter le pays.
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Liban : flambée de violences entre Israël et le Hezbollah
Benyamin Nétanyahou a déclaré ce dimanche que l’armée israélienne avait porté au Hezbollah libanais « une série de coups », après une nuit d’intenses échanges de tirs transfrontaliers qui ont poussé des centaines de milliers d’habitants du nord d’Israël à se réfugier dans des abris. L’ONU a averti d’une « catastrophe imminente » au Moyen-Orient, en pleine escalade militaire entre l’armée et le puissant Hezbollah, allié du Hamas palestinien et soutenu par l’Iran.
La tension monte jusque dans la capitale libanaise, comme l’explique le journaliste Elie Ziadé dans le reportage de TF1 ci-dessus. « On entend de plus en plus les drones et les avions israéliens », témoigne-t-il, « ce sont des rues vides, les Libanais ne sortent plus de chez eux, ou bien ils sont dans leurs villages en dehors de Beyrouth ».
L’État libanais pourrait gérer une désescalade avec Israël, s’il existait réellement.
L’État libanais pourrait gérer une désescalade avec Israël, s’il existait réellement.
Frédéric Encel, maître de conférences à Sciences Po
À l’aéroport, des dizaines de compagnies ont annulé leurs vols, et plusieurs pays occidentaux ont appelé leurs ressortissants à quitter le pays. Les Libanais, eux, n’ont reçu aucune consigne, et se sentent abandonnés. « Il n’y a pas de décision prise, pas de réponse à ce qu’il se passe », soupire une habitante de Beyrouth. Tous dénoncent l’absence de leur gouvernement. « L’État libanais pourrait gérer une désescalade avec Israël, s’il existait réellement », estime le docteur en géopolitique Frédéric Encel, « mais aujourd’hui, il est véritablement inféodé à la volonté du Hezbollah, c’est-à-dire à celle de Téhéran ».
Les échanges de tirs entre le Hezbollah libanais et l’armée israélienne depuis des mois ont provoqué le déplacement de dizaines de milliers de personnes de chaque côté de la frontière israélo-libanaise. Ils ont gagné en intensité cette semaine, dans la foulée de la vague d’explosions spectaculaires des appareils de transmission du Hezbollah, attribuée à Israël, et qui a fait 39 morts et 2.931 blessés dans des bastions du mouvement au Liban, selon les autorités du pays.
