L’Assemblée nationale, à Paris, le 21 mai 2025.

Au téléphone, José Pluvinet peste. « Imposer la parité aux communes de moins de 500 habitants, c’est une grosse bêtise. Et, entre 500 et 1 000, ça va être très compliqué de monter des listes », répète le maire de Morfontaine (Meurthe-et-Moselle), environ 1 100 âmes installées à quelques kilomètres des frontières belges et luxembourgeoises. « On est dans un monde de fous », s’emporte l’élu. A la tête du conseil municipal depuis 2012, José Pluvinet ne rempilera pas pour un quatrième mandat : « Toute cette complexité me fait arrêter. »

La loi sur la parité politique, promulguée le 21 mai, concentre sa colère du moment. Elle impose aux communes de moins de 1 000 habitants d’avoir un conseil municipal paritaire. Dès les prochaines élections, en mars 2026, les listes présentées aux électeurs devront être composées d’autant d’hommes que de femmes. Le texte acte aussi la fin du panachage, qui permettait aux électeurs de rayer de leur bulletin le nom de certains candidats et de le remplacer par ceux de listes concurrentes. Ces deux nouveautés ont fait bondir certains maires, qui ont manifesté leur mécontentement dans la presse et devant les préfectures de plusieurs départements, ou encore devant le ministère de l’aménagement du territoire.

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