Christophe Kerrero a connu l’échec scolaire au collège, avant de rebondir à la faveur d’un redoublement, grâce à ses enseignants. Professeur, proviseur, inspecteur, directeur de cabinet de Jean-Michel Blanquer et recteur de Paris, il a gravi les échelons de l’éducation nationale. Dans L’école n’a pas dit son dernier mot (360 pages, 21 euros), à paraître chez Robert Laffont le 13 mars, il puise dans son parcours d’élève et son expérience des coulisses du pouvoir pour formuler des propositions de réforme d’un système éducatif en crise.

Il faudrait ainsi, selon l’ancien recteur, faire naître une « école moyenne », plus inclusive de tous les élèves et mieux capable de les faire réussir – par opposition à notre système, entièrement structuré par l’objectif de formation des élites. Christophe Kerrero plaide aussi pour muscler la formation pédagogique des enseignants, dont il a constaté, au cours de sa carrière, à quel point ils sont laissés seuls dans la prise en main des classes.

Ces pistes, pour beaucoup non consensuelles, ouvrent un débat de fond sur l’évolution de notre système éducatif, à l’heure où les propositions des personnalités politiques se résument bien souvent à de l’affichage. Les pages sur les arcanes de la Macronie, peuplées de personnes ayant un avis sur l’école sans posséder de réelles compétences dans le domaine, sont particulièrement instructives.

En outre, l’ouvrage éclaire l’école d’un point de vue nouveau, celui d’un ancien mauvais élève devenu haut fonctionnaire. Christophe Kerrero, ancien collégien moyen, a eu l’occasion de constater à quel point l’école française est faite par, et pour, les bons élèves.

« L’école n’a pas dit son dernier mot », de Christophe Kerrero (Robert Laffont, 360 p., 21 €), à paraître le 13 mars.

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