Un an après le rachat par DC Company, propriétaire du site satirique Le Gorafi et féministe Herstory, fini de rire chez Konbini. A l’instar de ses concurrents Brut, Loopsider, Neo ou encore Urbania, le média en ligne sur la pop culture spécialisé dans la vidéo a vu son modèle économique bouleversé par les changements d’algorithmes et un marché publicitaire volatil.

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Après avoir promis une non-réduction des effectifs à son arrivée, en février 2024, le PDG de DC Company, Geoffrey La Rocca, s’est finalement dédit en licenciant économiquement sept journalistes et un trafic manageur, auxquels s’ajoutent six départs actés ou en cours, liés à la clause de cession. En un an, la rédaction est ainsi passée de 36 à 25 salariés, et n’en comptera bientôt plus que 23, soit un tiers de moins. Une « saignée sans précédent » de la rédaction, selon la société des journalistes de Konbini.

Si Geoffrey La Rocca conteste ce tableau, estimant que « 80 personnes » travaillent plus largement sur les contenus, il assume de réduire la voilure des articles sur le site Web. Un choix dû à une baisse de « 50 % du trafic du site Web en l’espace de deux ans en raison des changements d’algorithmes de Meta et de Google avec Discover », affirme-t-il. Cette dégringolade a eu un impact sur le chiffre d’affaires du display (la publicité en ligne), passant de 4,2 millions d’euros de prévisionnel à 1,8 million d’euros. « Les objectifs commerciaux sur le display étaient intenables », déplorent plusieurs journalistes anonymement, blâmant « un plan social déguisé ».

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Les forces de la rédaction seront désormais concentrées sur la vidéo, un format en croissance, dont les vues ont bondi de 30 % depuis 2022, argue Geoffrey La Rocca. Cela ne rassure pas la rédaction pour autant. Car déjà en 2024, pour atteindre 2 millions de profits sur un peu plus de 22 millions d’euros de chiffre d’affaires, un plan d’économie de 5 millions d’euros avait été mis en place.

« Marasme publicitaire »

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