Les alliés de Kiev se préparent à un possible désengagement américain en matière de renseignement à l’Ukraine

Donald Trump a, comme en mars, une nouvelle fois brandi la menace d’une rupture du partage des renseignements militaires avec Kiev et des livraisons d’armes si l’Ukraine ne consent pas à son projet en 28 points.

Selon Politico, les alliés de l’Ukraine cherchent à déterminer la portée réelle de ces menaces, les États-Unis étant le principal fournisseur de capacités de renseignement à l’Ukraine.

James Appathurai, directeur par intérim du programme d’innovation de défense DIANA de l’OTAN, a rappelé que les États-Unis disposent de capacités « uniques », même au sein de l’Alliance. Il a cependant souligné que des solutions commerciales, inexistantes il y a quelques années, pourraient constituer des alternatives partielles.

Il a notamment cité l’entreprise finlandaise ICEYE, spécialisée dans l’observation radar depuis l’espace, qui a déjà vendu des satellites à la Pologne, aux Pays-Bas, à la Finlande et au Portugal, et fournit certaines données à l’Ukraine.

Le commissaire européen à la défense et à l’espace, Andrius Kubilius, a rappelé que l’Union européenne dispose de plusieurs systèmes satellitaires performants, dont Galileo et Copernicus, tout en admettant un retard sur certains services, notamment ceux équivalents à Starlink. Le programme européen IRIS², conçu comme alternative, n’entrera en service qu’en 2030.

Malgré ces incertitudes, M. Kubilius s’est dit confiant dans la capacité européenne à soutenir Kiev : « L’Ukraine, si elle décide de poursuivre, poursuivra. »

James Bezan, député à la Chambre des communes du Canada a fait valoir que son pays pouvait contribuer à combler certaines lacunes. Il a indiqué qu’Ottawa avait déjà partagé des images RADARSAT-2 avec l’Ukraine « qui lui ont permis de voir ce qui se passait à la frontière et au-delà ».

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