Dans la nuit du 5 au 6 novembre 2024, Donald Trump remporte pour la seconde fois l’élection présidentielle aux Etats-Unis. Contrairement à son premier succès obtenu sur le fil, en 2016, son retour à la Maison Blanche signifie l’ébranlement de l’ordre américain instauré au sortir de la seconde guerre mondiale. Mieux préparé à la fonction suprême, adossé à un Parti républicain tout à sa dévotion, il est désormais entouré de responsables partageant sa volonté de remettre en question les alliances patiemment nouées par Washington, considérées jusqu’ici comme un démultiplicateur de puissance. Plus indifférent que jamais au droit international et aux contraintes de celui-ci, Donald Trump a les coudées franches.

La même nuit, à Paris, l’Assemblée nationale se révèle incapable d’examiner dans les délais impartis le budget de la Sécurité sociale, transmis sans vote au Sénat sous les huées des oppositions. Un mois plus tard, la France se retrouve sans gouvernement et sans loi de finances à la suite de l’adoption d’une motion de censure déposée par la gauche et soutenue par le Rassemblement national (RN).

A ce tableau s’ajoute un président de la République durablement affaibli par le résultat des législatives, le 7 juillet 2024, à la suite de la dissolution, en juin, de l’Assemblée nationale. Emmanuel Macron en avait fait le choix après des élections européennes aux allures de désaveu pour sa majorité relative, qui recule encore face au RN et au Nouveau Front populaire, rassemblant les familles de la gauche à l’issue des législatives anticipées.

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