C’est un de ces jours de mars où tout le monde se jette dehors tant le soleil brille chaud. A Vannes (Morbihan), Athénaïs, 16 ans, et Maxime, 17 ans, font un arrêt au supermarché pour acheter des Bubblizz, ces bonbons en forme de bouteilles rose et bleu qui pétillent. Ils traversent le port, s’échappent de la foule et s’installent à l’extrémité peu fréquentée de la promenade de la Garenne, qui surplombe les remparts.

La pause est précieuse. Cela fait quelques mois qu’ils vivent au rythme des bacs blancs de la jeune fille, élève de 1re HGGSP (histoire-géographie, géopolitique et sciences politiques), SVT (sciences de la vie et de la Terre) et AMC (anglais). « Elle bosse H24, forcément son cerveau bugue, s’inquiète son petit ami, qui lui a donné un coup de main ce matin sur le déplacement des plaques tectoniques. Maintenant que je suis en CFA vente, je n’ai plus de devoirs, alors je suis dispo mentalement pour l’aider. » Une semaine sur deux, il travaille au rayon jeux de société d’une librairie du centre-ville.

Ensemble depuis plus de trois ans, ils forment le couple que tout le monde connaît au lycée Notre-Dame-le-Menimur. « On est identifiés tout le temps à deux, formule Athénaïs. Les profs du collège hallucinent de voir que notre relation dure encore. » Les amoureux détestent se prendre la main, encore moins s’embrasser en public. Se tenir par le bras, passe encore, mais davantage ferait cul-cul. « Faut savoir doser », conviennent-ils. Depuis que Maxime est passé en 1re bac pro, il a changé de bâtiment et n’a plus les mêmes horaires. Pour compenser, il arrive tous les matins à 7 h 45, trente minutes avant la sonnerie, pour cueillir Athénaïs à la sortie du car.

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