Depuis la rentrée scolaire, dans les collèges et les lycées, les équipes dressent la liste des projets culturels en suspens, voire abandonnés. Et elle est longue. En cause : la très forte contraction des dotations de la part collective du Pass culture, dont tous les établissements ont découvert l’ampleur en septembre.

Dans le lycée de Sébastien Volpoët au Kremlin-Bicêtre (Val-de-Marne), les projets d’ores et déjà prévus par les enseignants représentent plus de 13 000 euros. Au titre du Pass culture, le proviseur n’a cependant reçu que 4 225 euros à la rentrée, contre plus de 37 600 euros en septembre 2024. « Pour 1 850 élèves, ça fait à peine plus de 2 euros par tête, ce n’est même pas une place de cinéma pour chacun », constate amèrement le chef d’établissement, également secrétaire académique du SNPDEN-UNSA à Créteil. Loin des 20 à 30 euros par élève normalement alloués à ce dispositif phare de l’éducation artistique et culturelle. Un amaigrissement devenu l’emblème, à l’échelle des établissements scolaires, des tensions budgétaires et de l’absence de visibilité politique.

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