• La rupture amoureuse est toujours une étape douloureuse et difficile de la vie.
  • Durant ce véritable deuil invisible, où l’on pleure la fin d’une histoire, mais aussi un futur fantasmé, il n’est pas rare de se sentir triste ou en colère.
  • S’il est important de reconnaître ces émotions fortes, il est aussi possible de mieux surmonter cette rupture grâce à des stratégies d’adaptation positive.

C’était l’amour fou, vous pensiez que vous aviez enfin trouvé votre moitié avec qui vous alliez finir votre vie. Et puis, finalement non. Malgré les rêves et les espoirs, votre relation a pris fin. Une rupture amoureuse n’est jamais simple à digérer, car c’est une étape émotionnellement très difficile à vivre pour tous, à des degrés différents. « C’est complètement normal d’être triste, d’être pas bien », rappelle la psychologue Camille Rochet au média Brut. Elle ajoute que lorsque nous sommes amoureux, nous sécrétons des endorphines, « la même hormone que la drogue. Donc, on est dans le même état qu’une personne qui est sevrée brutalement », après une rupture.

D’après une étude réalisée par l’Université américaine de Monmouth (New Jersey), il faudrait, en moyenne, onze semaines (soit deux mois et demi) pour se remettre d’une rupture. Bien sûr, tout dépend du type de relation, de la durée de la relation et d’ailleurs pour Aline Nativel Id Hammou, psychothérapeute, interrogée par Ouest-France, « il serait impossible de donner un chiffre précis. Cela prend du temps. Il faut, comme pour la perte d’un proche, passer par les cinq étapes du deuil ». Car malgré tout, une rupture amoureuse est un deuil invisible durant lequel on ne pleure pas la mort d’un proche, mais la mort d’une relation, d’une histoire, d’un futur fantasmé. Chacun gère la rupture à sa manière. Certaines stratégies fonctionnent mieux que d’autres et peuvent même favoriser l’épanouissement personnel.

Les stratégies d’adaptation positive

La psychologue clinicienne Barbara Greenberg note quatre stratégies, dans Psychology Today, qui portent leurs fruits. La première : travailler sur l’amélioration personnelle, c’est-à-dire se focaliser sur soi, sur ce qui nous plaît, ce qui nous apporte de la satisfaction. Une autre « stratégie d’adaptation positive » consiste à « considérer la fin de la relation comme une opportunité de trouver un partenaire plus approprié« . En quelque sorte, voir le verre à moitié plein, plutôt qu’à moitié vide et arrêter de croire qu’il ou elle était la meilleure chose qu’il soit arrivé dans votre vie.

Elle ajoute que « commencer un nouveau passe-temps » et faire en sorte « de rester occupé permet aussi de ne pas rester en boucle sur la rupture« . Évidemment, rechercher du soutien auprès des proches est également nécessaire. « Les amis et la famille doivent, bien sûr, être présents pour éviter le repli sur soi et pour apporter amour et soutien, mais il faut aussi prévoir un moment où le groupe de soutien encourage à sortir de la relation et à prendre soin de soi« , rappelle la psychologue.

Ne pas cacher sa tristesse ou sa colère

Camille Rochet, de son côté, conseille de ne « surtout pas cacher votre tristesse, votre colère dans le travail du deuil« . C’est normal pendant ce temps d’avoir du mal à dormir, de perdre l’appétit, mais elle précise toutefois que « tant que ça ne dure pas plus de six mois, où on est totalement effondré dans son canapé à ne rien faire, ce n’est pas grave. Si ça dépasse six mois, là, il va peut-être falloir se faire aider. Mais avant, ce n’est pas grave et c’est normal« . Enfin, évidemment pendant ce travail de deuil, il est conseillé de ne pas stalker l’autre sur les réseaux sociaux même si cela donne l’impression de garder un lien avec l’autre. Au contraire, il est préférable de se tenir éloigné d’Instagram et de s’adonner à d’autres activités plus saines. « On peut écrire. Cela permet à certaines personnes de mieux comprendre au fil de leur plume ce qu’elles ressentent. Il y a la bibliothérapie également, c’est le fait de se documenter sur la rupture pour mieux l’appréhender« , propose Aline Nativel Id Hammou dans Ouest-France. Pour Barbara Greenberg, le plus important reste d’encourager « les personnes à adopter des stratégies d’adaptation réduisant le stress« .

Sabine BOUCHOUL pour TF1 INFO

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