Syrphe ceinturé sur une plateforme pétrolière britannique, le 12 juin 2023.

Peut-être avez-vous d’abord cru à une invasion de guêpes, dans votre joli jardinet. Ou à une attaque de frelons, sur la plage. Mais non, ce n’était que des syrphes. Cette famille de mouches rayées, dont vous ignoriez probablement l’existence, profite juste du mimétisme pour éviter les prédateurs. Elle est non seulement inoffensive, mais précieuse. Les quelque 6 000 espèces existantes à travers le monde, dont 500 en France, sont considérées comme les deuxièmes plus importants pollinisateurs après les abeilles. Leurs larves font une consommation de pucerons considérable, évitant l’emploi de pesticides. Une équipe de l’université d’Exeter, au Royaume-Uni, a chiffré à 300 milliards de dollars (255 milliards d’euros) les services annuels que les syrphes nous rendent.

Cette même équipe vient de publier, jeudi 18 septembre, dans la revue Journal of Animal Ecology, un nouvel article, cette fois consacré à la migration du syrphe ceinturé – que nos voisins, gastronomie nationale oblige, nomment « syrphe marmelade », du fait de sa couleur orange. Dès le XIXe siècle, les naturalistes ont observé le déplacement de ces nuées de petits insectes. Mais c’est en 1951 qu’un couple d’ornithologues britanniques, venu suivre ses volatiles favoris au col de Boucharo, dans les Hautes-Pyrénées, livre la première description scientifique de ces déplacements annuels.

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