Dans une agence de transfert d’argent, à Beyrouth, le 27 juillet 2022.

Ils sont discrets, mal connus, mais représentent une manne considérable et grandissante : les envois d’argent des diasporas vers leur pays d’origine, appelés remises migratoires ou plus communément transferts d’argent des migrants, ont dépassé les 900 milliards de dollars en 2024. Ces flux financiers font, de ce fait, régulièrement l’objet de discours alarmistes, s’inquiétant d’un manque à gagner pour les pays d’accueil des immigrés.

Début novembre, un nouveau rapport de l’Observatoire de l’immigration et de la démographie – un think tank français dont les publications soulèvent de nombreuses réserves – affirmait que ces envois de fonds représentaient « 155 milliards d’euros perdus pour la France en 15 ans » et qu’il serait par conséquent légitime de chercher « à réduire ces transferts » et « souhaitable de [les] taxer ».

C’est précisément ce qu’a décidé l’administration de Donald Trump l’été dernier dans le cadre de sa politique anti-immigration : une nouvelle loi instaurant une taxe de 1 % sur les transferts d’argent des migrants vers l’étranger devrait entrer en vigueur en janvier 2026.

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