Les faits de violences sexuelles ont augmenté de 7% en un an, ceux de viol de 9%.
Le dernier bilan du ministère de l’Intérieur rapporte, à l’inverse, une baisse des vols en 2024.

Les faits enregistrés de violences sexuelles et de viols et tentatives de viol sont en nette hausse en 2024, selon un premier bilan du service statistique du ministère de l’Intérieur. Publiée ce jeudi 30 janvier, cette note (nouvelle fenêtre) conclut à une progression de 7% des violences sexuelles rapportées au commissariat ou en gendarmerie, soit un total de 122.600 crimes et délits enregistrés par ces services.

Le délai d’un dépôt de plainte toujours en hausse

Une augmentation qui est continue depuis des années, mais qui se trouve moins marquée en 2024 que les années précédentes avec une moyenne annuelle de 11%. Le service indique que « le délai médian de dépôt de plainte pour les violences sexuelles continue de croître, mais de manière plus modérée depuis 2021, pour atteindre 6 mois en 2024 ». De plus, ces dépôts de plainte restent peu nombreux dans les affaires de violences sexuelles, avec 6% des victimes ayant franchi cette étape en 2022, d’après un autre rapport (nouvelle fenêtre) du service statistique. 

Par ailleurs, les faits enregistrés de viols et de tentatives de viol sont en hausse de 9% par rapport à l’année 2023. « Les coups et blessures volontaires et les violences sexuelles se sont accrus pendant les Jeux olympiques et paralympiques de Paris, mais cela n’a qu’une faible influence sur l’évolution annuelle des indicateurs concernés », relève le service statistique du ministère de l’Intérieur. 

À l’inverse, les faits de vols violents sans arme et vols sans violence ont diminué en 2024 ; respectivement de 11% et de 5%. « En 2024, 14% des vols sans violence contre des personnes ont été commis dans les transports en commun », selon le bilan. Ceux de vols avec armes sont quant à eux stables sur l’année, « comme au cours des trois années précédentes ». 

Le nombre d’homicides a baissé de 2%, une première depuis 2020, contrairement aux tentatives d’homicide qui continuent à augmenter (en hausse de 2% sur un an). À noter que cette synthèse ne comprend pas les Outre-mer, et notamment la Nouvelle-Calédonie, qui a connu des semaines d’émeutes l’année dernière.


C.Q

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