
Démodés, voire ringards, il y a quelques années, les apparthôtels connaissent, en France, une nouvelle jeunesse. Le nombre de ces résidences proposant des studios ou des appartements avec cuisine est passé de 500 à 700 en dix ans, d’après la Fédération nationale des résidences de tourisme (FNRT), et le nombre de nuitées est passé de 18 à 28 millions sur la même période.
« C’est un marché qui croît deux fois plus vite que celui des hôtels en Europe », résume Xavier Desaulles, directeur d’Adagio, une coentreprise d’Accor et de Pierre & Vacances qui dispose de 130 résidences, dont 84 en France. « On a encore de la marge, ajoute-t-il. Aujourd’hui, les apparthôtels représentent environ 3 % de l’inventaire des chambres hôtelières. Aux Etats-Unis, c’est 10 %. »
Si ce secteur progresse, c’est d’abord parce que le tourisme s’est fortement développé dans les grandes villes au cours des vingt dernières années, que cela soit à Paris, mais aussi à Lyon, Nice, Marseille, Bordeaux… C’est aussi parce que l’offre s’est renouvelée. Les « vieux » acteurs, comme Appart’City et Adagio, se sont lancés dans des grandes opérations de rénovation et ouvrent des résidences plus modernes. De nouveaux entrants viennent les bousculer, comme Edgar Suites, Pepper & Paper, Hife, Locke, Zoku, avec une image jeune, une décoration travaillée, des espaces de coworking, des apéros avec DJ…
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