L’avion officiel du gouvernement de l’Etat hébreu, « L’aile de Sion », au dessus de Rome, en Italie, en mai 2024.

Etrange itinéraire. En route pour New York où le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, était attendu, vendredi 26 septembre, au siège de l’Organisation des Nations unies (ONU), l’avion officiel du gouvernement de l’Etat hébreu, « L’aile de Sion », a emprunté, la veille, un chemin détourné, survolant Chypre, la Grèce, l’Italie puis le détroit de Gibraltar, avant de traverser l’Atlantique et d’arriver à destination. Une voie alternative pour éviter de passer par l’espace aérien de la France ? Sans doute.

Pourtant, Paris s’est montré accommodant avec le chef du gouvernement israélien. En dépit du mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) dont il fait l’objet depuis le 21 novembre 2024, pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité, et qui lui vaut d’être indésirable dans plusieurs pays européens, « la France a autorisé le survol de son territoire par l’avion du premier ministre israélien », a fait savoir le Quai d’Orsay. « Le trajet emprunté relève du choix des autorités israéliennes », a précisé le ministère des affaires étrangères.

Lundi, dans son discours de reconnaissance de l’Etat de Palestine, prononcé à la tribune de l’ONU, Emmanuel Macron avait fustigé la guerre menée par le chef du gouvernement israélien à Gaza, en représailles aux massacres du 7 octobre 2023 commis par le Hamas. Une opération qui n’a plus aucun sens militaire et devient, en visant les populations civiles affamées à dessein, une « négation de l’humanité de l’autre », avait estimé le chef de l’Etat.

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