• Les médias américains rapportent que d’étranger sangliers à la chair bleue ont été découverts par des chasseurs en Californie.
  • L’hypothèse d’une contamination par du poison destiné aux rongeurs est aujourd’hui privilégiée.
  • Les autorités locales invitent à ne pas consommer de gibier, même ceux dont la chair est d’une couleur normale.

Spécialisé avec son entreprise californienne dans la régulation des espèces sauvages, Dan Burton n’en croit pas ses yeux. Cet Américain a témoigné ces derniers jours après avoir découvert d’étonnants sangliers à la chair… bleue. « Je ne parle pas d’un peu de bleu », a lancé l’intéressé (nouvelle fenêtre), cité par le Los Angeles Times, « je parle de bleu fluo, de bleu couleur myrtille ». Des photos relayées en ligne témoignent de cette curieuse coloration, pour le moins inhabituelle.

Contaminés par un poison ?

L’agence californienne en charge de la faune sauvage a évoqué dans un communiqué la découverte de ces sangliers aux tissus bleu vif dans le comté de Monterey. Elle suggère (nouvelle fenêtre) que les animaux auraient pu être exposés au « rodenticide anticoagulant diphacinone », un poison populaire « utilisé par les agriculteurs et les entreprises agricoles pour contrôler la population de rats, de souris, d’écureuils et d’autres petits animaux ».

Un représentant de l’institution a mis en garde les chasseurs. Ces derniers, a-t-il déclaré, « doivent être conscients que la viande d’animaux sauvages, tels que le sanglier, le cerf, l’ours et l’oie, peut être contaminée si cet animal a été exposé à des rodenticides ». 

Pour prévenir les risques, les autorités exhortent les chasseurs à ne pas consommer de viande provenant d’un animal présentant des signes de pigmentation bleue dans sa viande ou sa graisse, et à signaler la découverte aux autorités. De manière générale, il est désormais fortement déconseillé aux Californiens de consommer du gibier. Les spécialistes notent en effet que la coloration bleue n’est pas toujours présente chez les animaux qui ont été exposés à ces poisons.

La presse américaine, se basant sur une étude de 2023, souligne qu’il faut en général ingérer à plusieurs reprises de la viande contaminée pour recevoir une dose toxique. Des effets du poison peuvent toutefois être observés, à commencer par des signes de léthargie.

De premiers signalements concernant ces animaux avaient été effectués en mars cette année. Des recherches ont permis d’identifier une possible origine à leur contamination. Les mammifères auraient ainsi été attirés par des pièges à appâts, conçus à l’origine pour réduire les populations d’écureuils. Le poison visant les rongeurs a pu être consommé à intervalles réguliers par les sangliers, expliquant que leur chair en porte désormais les traces.

TD

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