
Des remontrances, des menaces, mais pas de sanctions. L’Union européenne (UE) a averti, mardi 15 juillet, qu’elle pourrait suspendre les exemptions de visa dont bénéficient les ressortissants de la Géorgie depuis 2017, en raison de la répression que mène le gouvernement à l’encontre de l’opposition depuis plusieurs mois et du « recul démocratique » à l’œuvre dans ce pays du Caucase.
« Nous enverrons aujourd’hui [mardi] une lettre à la Géorgie concernant le régime sans visa », a déclaré à Bruxelles Kaja Kallas, la cheffe de la diplomatie européenne, en référence au dispositif dont bénéficient les ressortissants géorgiens lorsqu’ils veulent entrer dans l’UE. Le pays « doit remplir certaines conditions, et si ces conditions ne sont pas remplies dans le délai imparti, nous devrons suspendre le régime sans visa », a-t-elle souligné, sans préciser ni la durée de ce délai ni les conditions en question.
Mme Kallas a aussi indiqué qu’un projet de sanctions serait annoncé, dont l’une concerne deux juges. « Nous constatons que les peines prononcées contre les jeunes manifestants sont vraiment disproportionnées, a-t-elle expliqué. Il est donc clair que le système judiciaire fait également partie de cet appareil. »
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