
L’ex-entraîneur du Real Madrid et actuel sélectionneur du Brésil, Carlo Ancelotti, a été condamné, mercredi 9 juillet, à un an de prison et plus de 386 000 euros d’amende pour fraude fiscale. La justice espagnole l’a reconnu coupable d’avoir dissimulé au fisc une partie de ses revenus liés à ses droits à l’image en 2014, alors qu’il résidait fiscalement en Espagne.
Le coach italien, qui s’est défendu début avril devant le tribunal d’avoir voulu frauder, échappe à l’incarcération, la peine prononcée étant inférieure à deux ans et M. Ancelotti n’ayant pas d’antécédents judiciaires. En revanche, l’homme aux cinq Ligues des champions en tant qu’entraîneur (plus deux comme joueur) a été blanchi des accusations similaires portant sur l’année 2015.
« Il Mister » – son surnom – avait expliqué que les modalités de versement de ses revenus lui avaient été proposées par le club merengue. Il assurait avoir perçu 6 millions d’euros net annuels, dont 15 % sous forme de droits à l’image, un montage qui, selon lui, relevait d’une pratique courante dans le football professionnel. « Tous les joueurs en bénéficiaient, Mourinho en bénéficiait », avait-il déclaré, en référence à l’un de ses prédécesseurs sur le banc du Real, José Mourinho, lui aussi condamné pour fraude fiscale en Espagne en 2019.
Le parquet avait requis une peine de quatre ans et neuf mois de prison contre le sélectionneur de l’équipe du Brésil. Bien qu’il ne réside plus en Espagne, Carlo Ancelotti devra s’acquitter de l’amende imposée, tandis que sa peine de prison sera aménagée conformément à la législation espagnole. Cette condamnation rappelle les nombreux précédents impliquant des figures du football passées par la Liga, dont les superstars Cristiano Ronaldo ou Lionel Messi.