- Placé en détention provisoire ce samedi 22 novembre en raison d’un « risque élevé de fuite », l’ancien homme fort du Brésil a reconnu avoir tenté de se séparer de son bracelet électronique.
- Il explique avoir utilisé un fer à souder « par curiosité » dans une vidéo diffusée par la Cour suprême.
- Condamné en septembre à 27 ans de prison pour tentative de coup d’État, le septuagénaire était sous résidence surveillée depuis août.
L’image laisse peu de place au doute et faisait la Une des médias brésiliens ce samedi. Quelques heures après son placement en détention provisoire, Jair Bolsonaro a admis avoir endommagé le bracelet électronique qu’il porte depuis plusieurs mois tout en étant assigné à résidence. Une vidéo dévoilée par la Cour suprême montre en gros plan l’objet, abîmé sur toute la longueur. L’ancien président brésilien raconte à la femme qui l’interroge qu’il a utilisé un fer à souder « par curiosité »
.
Des documents relayés par le journal O Globo
(nouvelle fenêtre)
indiquent que Jair Bolsonaro a d’abord évoqué un choc du bracelet dans les escaliers. Les traces de brûlure, notamment au niveau de la fermeture du boîtier, ont rapidement mis à mal cette hypothèse. L’homme de 70 ans a été interpellé chez lui à Brasilia par la police fédérale à la demande d’un juge estimant qu’il nourrissait des projets d’évasion.
Ce « risque élevé de fuite »
aurait pu se matérialiser lors d’une manifestation prévue en fin de journée par ses partisans près de son domicile. Le magistrat estime que le politicien aurait pu trouver refuge dans « une des ambassades proches de sa résidence »
, dont celle des États-Unis. Donald Trump dénonce depuis des mois une « chasse aux sorcières »
contre son ami brésilien (nouvelle fenêtre).
Jair Bolsonaro a été condamné en septembre à 27 ans de prison pour tentative de coup d’État, afin d’empêcher le retour au pouvoir de son rival de gauche, Luiz Inacio Lula da Silva, contre qui il a échoué lors de la présidentielle d’octobre 2022. Il était assigné à résidence et sous surveillance électronique depuis août dans le cadre d’une enquête sur des soupçons de tentative d’obstruction à son procès. Le juge à l’origine de son arrestation ce samedi précise qu’il s’agit bien d’une détention provisoire et non pas de l’exécution de sa peine.

