L’ancien secrétaire d’Etat socialiste Thierry Mandon, condamné à un an de prison avec sursis et 22 000 euros d’amende pour escroqueries, « fait appel de sa condamnation », a appris, jeudi 21 novembre, l’Agence France-Presse auprès de son avocat.

Le ministère de l’économie et des finances a par ailleurs précisé que Thierry Mandon, condamné dans le cadre de ses anciennes fonctions de directeur général de la Cité du design de Saint-Etienne (Loire) de 2018 à 2022, « a remis sa démission le 15 novembre de son poste de secrétaire général du Conseil national du commerce », ce qui confirme une information du média spécialisé LSA.

« Les modalités de ressources humaines sont en cours de détermination et de mise en œuvre », ajoute Bercy au sujet de cette instance créée en 2023 par le gouvernement sur le modèle du Conseil national de l’industrie « pour que les commerçants puissent être mieux associés aux politiques qui les concernent ».

Délits financiers

Secrétaire d’Etat sous la présidence de François Hollande, Thierry Mandon, 66 ans, a été reconnu coupable la semaine dernière par le tribunal correctionnel de Saint-Etienne d’« escroqueries », de « tentative de détournement de biens publics par une personne dépositaire de l’autorité publique », de « faux et usage de faux en écriture » et d’« abus de biens sociaux ».

A l’audience, il avait reconnu sa culpabilité sur les délits financiers qui lui étaient reprochés durant les années 2019, 2020 et 2021 pour un montant total de 22 000 euros, lorsqu’il était à la fois directeur général de la Cité du design de Saint-Etienne et président de sa filiale commerciale, la SAS Cité Services.

Les dépenses visées par la justice concernaient des travaux à son domicile personnel, des trajets en train remboursés deux fois et un déplacement en Chine finalement non effectué à cause de la pandémie de Covid-19.

La condamnation de M. Mandon est assortie de cinq ans d’inéligibilité et d’une interdiction définitive de présider ou de diriger un établissement public. « L’ensemble de la peine prononcée est immédiatement exécutoire », avait précisé le président du tribunal.

L’avocat du prévenu, André Buffard, estimait « sévère » la peine prononcée dans la mesure où l’intégralité des sommes détournées avait été remboursée par son client avant le signalement effectué en novembre 2022 par le président de la Cité du design, Marc Chassaubéné, également adjoint à la culture de Saint-Etienne.

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Le Monde avec AFP

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