Mathilde Panot lors de son discours aux universités d’été de LFI, à Châteauneuf-sur-Isère, dans la Drôme, dimanche 24 août 2025.

La France insoumise (LFI) déposera au mois de novembre, à l’occasion de sa prochaine niche parlementaire à l’Assemblée nationale, une proposition de loi pour abroger l’ensemble de la loi Duplomb sur l’agriculture, a annoncé, dimanche 24 août, la députée du mouvement Mathilde Panot. Le texte a été promulgué après la censure partielle par le Conseil constitutionnel de sa disposition la plus contestée sur un pesticide.

« Le groupe parlementaire insoumis déposera dans sa niche parlementaire une loi d’abrogation totale de la loi Duplomb », a déclaré la présidente du groupe parlementaire de LFI, lors d’un discours aux universités d’été du mouvement.

« Grâce à la mobilisation exceptionnelle qu’il y a eu pendant l’été, grâce au recours que nous, “Insoumis”, avons déposé au Conseil constitutionnel, nous avons gagné une première victoire », a-t-elle lancé. Mais « il ne reste absolument que des horreurs dans cette loi », a estimé la députée du Val-de-Marne, accusant cette dernière de « favoriser les fermes-usines (…) et les mégabassines ». « Entre les intérêts de l’argent et la survie de l’espèce humaine, il faut choisir. Et nous avons choisi », a-t-elle encore dit.

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Un débat relancé

La prochaine « niche » parlementaire de La France insoumise, journée au cours de laquelle un groupe fixe l’ordre du jour à l’Assemblée, sera le 27 novembre. La loi Duplomb destinée à lever les contraintes pesant sur le métier d’agriculteur, adoptée au Parlement début juillet avec le soutien des macronistes, des Républicains et de l’extrême droite, a fait l’objet d’un vaste mouvement de protestation, y compris au sein du monde scientifique.

Une pétition réclamant son abrogation a réuni plus de 2,1 millions de signatures sur le site de l’Assemblée nationale, du jamais vu, permettant la tenue d’un futur débat, essentiellement symbolique, à l’Assemblée. Le 7 août, le Conseil constitutionnel a censuré la disposition la plus contestée de la loi Duplomb, qui prévoyait la réintroduction sous conditions d’un pesticide interdit de la famille des néonicotinoïdes. La semaine suivante, Emmanuel Macron a promulgué la loi, en écartant la possibilité de demander une nouvelle délibération du Parlement.

Le Monde avec AFP

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