L’ancienne vice-présidente a été récompensée samedi lors la cérémonie des NAACP Awards en Californie.
C’était sa première prise de parole publique de l’année, devant un parterre de célébrités issues de la diversité.
L’occasion de tenir un discours très offensif, alors que beaucoup s’interrogent sur son avenir politique.

Elle s’était faite discrète depuis le début de l’année. Malgré sa défaite retentissante, l’ancienne vice-présidente Kamala Harris a été récompensée samedi soir à Pasadena en Californie lors la 56ᵉ cérémonie des NAACP Awards, décernés par l’une des plus anciennes organisations de défense des droits civiques aux États-Unis.

« Contre toute attente, elle a donné à l’Amérique une campagne qui était une force de la nature », a déclaré son président Leon W. Russell en lui remettant un trophée pour l’ensemble de son action publique et sa volonté de changement. « Personne d’autre n’aurait pu accomplir ce qu’elle a fait, et personne ne mérite davantage notre gratitude ».

Ce chapitre ne sera pas écrit par quiconque occupe le Bureau ovale – ni par les plus riches d’entre nous

Kamala Harris

Toute de noir vêtue, Kamala Harris a profité de l’occasion pour tenir un discours en prise directe avec l’actualité. « Certains observent la période actuelle et ressentent à juste titre le poids de l’Histoire », a-t-elle déclaré. « Certains voient les flammes à l’horizon, les eaux qui s’élèvent au-dessus de nos villes, les ombres qui s’abattent sur notre démocratie et s’interrogent : ‘Qu’allons-nous faire maintenant ?’ Nous savons exactement quoi faire car nous l’avons fait avant et nous le referons. »

« Nous organisons, nous mobilisons, nous éduquons, nous défendons », a plaidé Kamala Harris, sous le regard de nombreuses personnalités issues de la diversité et de son mari, l’avocat Doug Emhoff. « Notre pouvoir n’est jamais né d’un chemin facile. Notre force réside dans notre foi. Notre foi en Dieu, notre foi les uns dans les autres et notre refus de capituler devant le cynisme et la destruction. Pas parce que c’est facile, mais parce que c’est nécessaire. Pas parce que la victoire est garantie, mais parce que le combat en vaut la peine ».

Outre-Atlantique, l’avenir de l’ancienne vice-présidente fait l’objet de nombreuses spéculations. Alors qu’elle est rentrée s’installer à Los Angeles après sa défaite, certains parlent d’elle pour briguer le poste de gouverneur de Californie en 2026, après les deux mandats de Gavin Newsom. D’autres affirment qu’elle n’exclut pas une nouvelle candidature à l’élection présidentielle de 2028.

Samedi soir, sa prise de parole très applaudie s’est conclue par une attaque implicite en direction du nouveau locataire de la Maison Blanche. « Bien que nous n’ayons aucune illusion sur ce à quoi nous devons faire face dans ce chapitre de notre histoire américaine, ce chapitre ne sera pas écrit par quiconque occupe le Bureau ovale – ni par les plus riches d’entre nous », a lâché Kamala Harris. « L’histoire des États-Unis sera écrite par vous, écrite par nous – par nous, le peuple. »


Jérôme VERMELIN

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