En gare de Quiberon (Morbihan), le 21 juillet 2021.

A quelques centaines de mètres de la gare d’Auray (Morbihan), le train bifurque à gauche, quitte la ligne ferroviaire qui traverse la Bretagne d’est en ouest et entre dans un autre monde, sur une voie herbue ceinte de granit et de fougères, direction Quiberon, au bout de la presqu’île du même nom.

Le train Auray-Quiberon a repris du service le 14 juin, d’abord les week-ends, puis au quotidien, début juillet, alors que commence la haute saison, deux mois pendant lesquels la population de la presqu’île est multipliée par vingt. Chaque été, il soulage l’unique route de cette langue de terre du sud de la Bretagne de quelque 150 000 passagers. Le trajet nécessite quarante-cinq minutes quand les mêmes vingt-sept kilomètres peuvent prendre jusqu’à deux heures aux automobiles qui roulent pare-chocs contre pare-chocs au moment de quitter la plage pour regagner l’intérieur des terres.

Se pencher sur le Tire-Bouchon – c’est le nom de ce train –, c’est sonder l’histoire des liaisons ferroviaires et appréhender les grands débats de l’époque : vulnérabilité des infrastructures face à un climat déréglé, financement du réseau et de son exploitation, tourisme de masse et omniprésence de la voiture.

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