Depuis qu’Elon Musk a quitté Donald Trump, il est retourné à son messianisme futuriste, pour conquérir Mars mais aussi développer xAI, son entreprise d’intelligence artificielle (IA). Le multientrepreneur a construit, en 2024, un supercalculateur baptisé « Colossus », à Memphis, dans le Tennessee, pour entraîner son modèle Grok. Six milliards de dollars d’investissements (5,1 milliards d’euros), 350 000 puces ultrasophistiquées GPU et 260 mégawatts de puissance, soit un quart de réacteur nucléaire. Et ce n’est qu’un début. « De même que nous serons les premiers à mettre en ligne un gigawatt de calcul d’entraînement, nous serons également les premiers à mettre en ligne 10 GW, 100 GW, 1 TW, … », a posté l’homme le plus riche du monde sur X, le 22 septembre.

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Pourquoi Elon Musk fusionne sa société d’intelligence artificielle xAI et son réseau social X

Les puissances sont délirantes, un térawatt équivalant à 1 000 réacteurs nucléaires. On aurait tort de ricaner : l’Amérique est lancée dans une folie de consommation énergétique. Ainsi, le 22 septembre, le géant des microprocesseurs Nvidia et OpenAI, la firme qui a créé ChatGPT, ont annoncé des investissements de 100 milliards de dollars pour construire des centres de données consommant 10 gigawattheures, soit dix centrales nucléaires. « Il s’agit du plus grand projet d’infrastructures d’IA de l’histoire », a déclaré, ce jour-là, Jensen Huang, PDG de Nvidia.

Un des huit data centers en construction pour le groupe américain OpenAI, à Abilene (Texas), le 23 septembre 2025.

A moins que ne survienne une révolution susceptible de faire des économies d’énergie, l’IA s’annonce comme un véritable trou noir engloutissant l’électricité. Pour Elon Musk, ce n’est pas bien grave, l’énergie étant, selon lui, une ressource inépuisable, grâce au solaire, couplé aux batteries. « La Terre reçoit en une heure la même énergie du Soleil que ce que l’humanité consomme en un an », a-t-il écrit avant de préciser que « l’énergie solaire est de toute évidence l’avenir pour quiconque sait faire des mathématiques élémentaires ».

Il vous reste 68.42% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Partager
Exit mobile version