• Le militant libanais propalestinien Georges Ibrahim Abdallah est rentré au Liban ce vendredi 25 juillet, après plus de quarante ans d’emprisonnement en France.
  • Le département d’Etat américain a exprimé ce samedi son opposition à la libération de l’homme de 74 ans, qualifié de « terroriste ».
  • Les Etats-Unis estiment que cette décision « menace la sécurité des diplomates américains à l’étranger ».

« Les États-Unis s’opposent à la libération par le gouvernement français et à l’expulsion vers le Liban du terroriste condamné Georges Ibrahim Abdallah », a déclaré une porte-parole du département d’Etat américain, Tammy Bruce, ce samedi 26 juillet. Condamné pour complicité d’assassinats de diplomates américain et israélien dans les années 1980, le militant libanais pro-palestinien a été libéré ce vendredi par la France, après plus de quarante ans d’emprisonnement.

« Sa libération menace la sécurité des diplomates américains à l’étranger et constitue une grave injustice pour les victimes et les familles des personnes tuées », a jugé la porte-parole américaine, ajoutant : « Les Etats-Unis continueront de soutenir la poursuite de la justice dans cette affaire. »

Condamné pour complicité d’assassinats

Ancien chef des Fractions armées révolutionnaires libanaises (FARL), un groupuscule chrétien libanais marxiste, Georges Ibrahim Abdallah avait été condamné à la perpétuité pour complicité dans les assassinats de deux diplomates tués en 1982 : le lieutenant-colonel américain Charles Ray, puis l’Israélien Yacov Barsimantov, considéré comme le responsable du Mossad en France. Il a toujours nié son implication dans ces assassinats, perpétrés dans le contexte de l’invasion israélienne du sud-Liban, tout en refusant de les condamner. 

La cour d’appel de Paris a jugé que la durée de sa détention était « disproportionnée » par rapport aux crimes commis et au vu de l’âge de Georges Abdallah. Le parquet général de Paris a annoncé lundi un pourvoi en cassation contre la décision de le libérer. Un recours qui n’a pas empêché l’homme de rejoindre le Liban dès vendredi. A son arrivée à l’aéroport de Beyrouth, il a eu quelques mots pour « les enfants de Palestine », affirmant que la « résistance » devait « se poursuivre et s’intensifier ».

IM avec AFP

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