Le gardien de Rennes, Brice Samba, réalise une parade face à Marseille, le 15 août 2025, au Roazhon Park, à Rennes.

Faux départ pour l’Olympique de Marseille (OM). L’équipe phocéenne, deuxième de Ligue 1 la saison passée, a dérapé dès l’ouverture du championnat de France de football, en s’inclinant (0-1) à Rennes, vendredi 15 août, lors de la première journée.

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Dominer n’est pas gagner, une leçon que Marseille a souvent méditée au cours de l’année passée et qui restera son principal axe de progression cette saison, où la Ligue des champions s’ajoutera à son programme. Avec un Mason Greenwood parfaitement muselé par son ancien coéquipier Quentin Merlin, les difficultés olympiennes à changer de rythme et à créer des brèches dans les trente derniers mètres adverses ont été criantes. Ce qui est d’autant plus étonnant que l’OM a joué en supériorité numérique pendant une heure après le carton rouge reçu par le Rennais Abdlehamid Aït Boudlal.

Les Rouge et Noir, eux, sans jamais renoncer à faire mal à leur adversaire, ont su faire le dos rond, avant de frapper. C’est le remplaçant Ludovic Blas qui marquait dans la première minute du temps additionnel, six minutes après son entrée sur le terrain.

Carences offensives

Avec Conrad Egan-Riley et Angel Gomes titulaires, mais Pierre-Emerick Aubameyang et Timothy Weah sur le banc, l’entraîneur marseillais, Roberto De Zerbi, avait privilégié les automatismes de la saison passée. Du côté de Rennes, le grand chambardement des derniers mois se manifestait par le fait que le seul joueur sur le terrain qui était rouge et noir l’an dernier à pareille époque était Amine Gouiri… aujourd’hui à l’OM.

L’entraîneur rennais, Habib Beye, avait même joué à fond la carte du renouvellement en lançant trois recrues – Quentin Merlin, Przemislaw Frankowski et Valentin Rongier, l’ex-Nantais et Marseillais, fraîchement accueilli en conséquence par le kop rennais, mais capitaine malgré tout – et deux joueurs prêtés la saison dernière, Fabian Rieder au milieu et Abdlehamid Aït Boudlal en défense, pour ses toutes premières minutes en Ligue 1.

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Malheureusement pour lui, le jeune défenseur marocain (18 ans), a été le héros malheureux de la première période en se faisant expulser peu après la demi-heure de jeu pour s’être rendu coupable d’une semelle sur une cheville de Michael Murillo. Relativement équilibré jusque-là, malgré la forte domination marseillaise dans la possession du ballon, le match a ensuite été presque à sens unique.

Ce scénario, apparemment idéal, a cependant mis en lumière les carences offensives marseillaises et une stérilité préoccupante dans l’utilisation du ballon.

Marseille pas plus dangereux après l’entrée d’Aubameyang

Marseille s’est finalement créé fort peu d’occasions franches, surtout compte tenu de son potentiel offensif. Certes, le poteau a deux fois sauvé Brice Samba, sur une frappe d’Adrien Rabiot en toute fin de première période (45e + 5) et sur une tête de Murillo (58e). Le gardien international français s’est tout de même distingué sur une reprise aérienne de Leonardo Balerdi aux six mètres (66e) et une frappe à rebond de Gouiri (69e).

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Même l’entrée d’Aubameyang à la 63e, qui a poussé Gouiri de l’axe vers l’aile gauche, n’a pas rendu Marseille plus mordant. Sans un Rulli décisif pour préserver le 0-0 à deux reprises devant Moussa Al-Tamari (42e, 61e), les Bretons auraient même pu prendre les devants plus tôt.

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Mais c’est finalement une superbe ouverture de Merlin, dans le dos de la défense marseillaise, qui trouvait Ludovic Blas, auteur d’un magnifique appel qui lui permettait de se présenter seul devant le portier argentin pour ouvrir le score, avant que Mohamadou Nagida, un autre entrant, soit près de doubler la mise, cinq minutes plus tard.

« L’ensemble de mon groupe a été, je dirais, presque héroïque, mais c’est surtout qu’il a été fantastique, a déclaré l’entraîneur rennais, Habib Beye. Parce que les héros, c’est sur la [durée] d’une saison, ce n’est pas juste sur un “one shot”. »

« On a eu beaucoup d’occasions, mais on n’a pas marqué et on a encaissé ce but bête (…). Si on pense qu’on est plus fort qu’on ne l’est, et que les buts vont tomber du ciel, alors on n’a rien compris », a déploré, de son côté, le coach de l’OM, Roberto De Zerbi. « Il faut réussir à se les créer, ces buts, avec de l’envie, avec du cynisme, avec plus de méchanceté », a ajouté l’entraîneur italien.

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Le Monde avec AFP

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