Le joueur niçois Hicham Boudaoui en duel avec le gardien lensois, Hervé Koffi, samedi 8 février 2025, à Nice.

C’est un week-end tout bénéfice pour l’OGC Nice. Les Aiglons, vainqueur net et sans bavure de Lens (2-0), samedi 8 février, s’emparent de la troisième place de la Ligue 1, profitant du faux pas inattendu de Lille, battu à domicile dans la soirée, par le relégable Le Havre (2-1), lors de la 21e journée.

Si le Paris Saint-Germain a d’ores et déjà tué tout suspense pour le gain du titre, notamment après son large succès vendredi sur Monaco (4-1), la lutte pour les places européennes est particulièrement animée.

C’est une belle manière pour les Niçois de retrouver leurs esprits, trois jours après leur déroute en huitièmes de finale de la Coupe de France à Saint-Brieuc (2-1), une équipe de National 2 (quatrième division). Samedi, les joueurs de l’ex-entraîneur lensois Franck Haise ont assez facilement dominé des Sang et Or qui restaient pourtant sur deux succès consécutifs, et qui pointent, pour l’heure, en sixième position du classement. Ils ont ouvert le score dès la 10e minute sur un penalty transformé par Gaëtan Laborde (1-0) avant de voir leur tâche facilitée par l’exclusion du défenseur lensois Facundo Medina (57e). L’ancien Lensois Jonathan Clauss a plié la partie peu de temps après (2-0, 64e).

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Invaincu sur sa pelouse, Nice en profite pour dépasser à la différence de buts Monaco (4e). Les Aiglons, qui enchaîneront avec trois matchs contre des mal classés (Le Havre, Montpellier, Saint-Etienne), pourraient profiter de ce calendrier favorable pour consolider leur position.

« On est très bons quand on craint l’adversaire et souvent moins bons quand on le craint un peu moins. Moi, les trois prochains matchs, je les crains beaucoup. J’espère que tout le monde les craint beaucoup », a néanmoins averti l’entraîneur niçois, Franck Haise.

Le « pire match » de la saison de Lile

De son côté, Lille a vécu un cauchemar sur sa pelouse et rétrograde à la cinquième place. Piteusement sortis en Coupe de France par Dunkerque (Ligue 2), mardi, les Nordistes ont été incapables de s’imposer face à des Havrais lanternes rouges avant le coup d’envoi et qui n’avaient plus gagné en championnat depuis la 12e journée, fin novembre.

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Les Normands ont été bien meilleurs dans l’intensité, souvent plus prompts pour attaquer les ballons et remporter les duels, sans se contenter de défendre bas et de jouer à fond les contres, comme le font souvent les équipes a priori plus faibles. Les deux buts qu’ils ont inscrits témoignent autant de cette agressivité supérieure que des largesses défensives lilloises. Sur un corner mal renvoyé, les Havrais ont remporté deux duels de la tête avant qu’Ahmed Hassan n’ouvre le score de près (1-0, 38e).

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Le HAC a ensuite doublé le score (2-0, 56e), encore sur un corner mal négocié, avec un coup de billard dans la surface lilloise où trop de joueurs du LOSC ont été attentistes, dominés par leurs vis-à-vis, déclenchant la fureur de Lucas Chevalier, gardien de but abandonné.

Entre ces deux buts, les Lillois ont eu du mal à se révolter, butant sur une défense globalement en place et un solide Mathieu Gorgelin. Même quand Hakon Haraldsson a réduit l’écart, son but a été annulé après consultation de la VAR pour une faute sur un défenseur dans la surface.

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Seule une bourde du défenseur Étienne Youté Kinkoué a permis aux Lillois de marquer un but en trompe-l’œil par leur recrue Akpom (2-1, 90 + 7). Mais trop tard. Les Dogues concluent une leur semaine par les sifflets du Stade Pierre-Mauroy, où ils n’ont pas honoré leur statut de huitième de finaliste de la Ligue des champions.

« Bizarrement, on a été dominé dans tous les domaines : tactiquement, techniquement et au niveau de l’engagement aussi », a affirmé l’entraîneur Bruno Genesio qui évoque « le plus mauvais match de la saison » pour Lille. « On peut trouver plein d’explications à tout, mais ce qui est clair, c’est qu’on est passé au travers de ce match, moi le premier, parce que j’aurais pu me remplacer à la mi-temps », a-t-il ajouté.

Rennes se donne de l’air

Enfin, Rennes confirme son redressement avec une deuxième victoire consécutive depuis la prise de fonctions de son nouvel entraîneur Habib Beye, samedi, sur le terrain d’une faible équipe de Saint-Étienne (2-0). Le successeur de Jorge Sampaoli sur le banc, qui avait débuté par une victoire contre Strasbourg (1-0) la semaine dernière, permet au club breton de se donner de l’air au classement en remontant à la 11e place, cinq points devant leurs adversaires du jour, barragistes.

Arnaud Kalimuendo a marqué son neuvième but de la saison en championnat en reprenant à bout portant un centre délivré de l’aile droite par Lorenz Assignon (1-0, 15e). En fin de partie, Mahamadou Nagida, qui venait d’entrer en jeu, a porté le score à 2-0 en déviant, seul devant la cage mais pas hors-jeu, un tir d’Adrien Truffert à la conclusion d’une action collective développée sur l’aile gauche (84e).

« Ce succès valide ce que font les joueurs qui adhèrent à ce qu’on leur demande. L’équipe monte en puissance, en maîtrise et en intensité, dans la cohérence de ce que l’on veut proposer », a apprécié Habib Beye.

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Globalement, Rennes mérite son succès face à une équipe de Saint-Etienne trop limitée, menée à la marque pour la cinquième fois de suite depuis l’arrivée au poste d’entraîneur du Norvégien Eirik Horneland. Les Verts, sortis de la rencontre sous les sifflets du public, ont été trop inoffensifs avec seulement huit tirs (contre vingt pour Rennes) dont trois cadrés.

Le déplacement à Marseille lors de la prochaine journée ne se présente pas de la meilleure manière pour une équipe qui n’a plus gagné depuis la 16e journée, début janvier.

Le Monde avec AFP

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