Auteur d’un début de saison convaincant, le Paris Saint-Germain dispute ce mardi (21h) le premier gros test de sa saison, avec un déplacement sur la pelouse d’Arsenal, dans le cadre de la deuxième journée de la Ligue des champions.
Les joueurs de Luis Enrique vont devoir se méfier des Gunners, eux aussi en grande forme et redoutables sur coups de pied arrêtés.

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Le parfum des grandes soirées européennes. Invaincu depuis le début de saison (6 victoires, 1 nul), et séduisant dans le jeu, le Paris Saint-Germain se déplace ce mardi (21h, en live commenté sur TF1Info) sur la pelouse de l’Emirates Stadium pour y affronter Arsenal. L’occasion pour le club de la capitale de faire le plein de confiance et d’envoyer un signal à ses concurrents sur la scène continentale, après une entrée en matière en Ligue des champions contrastée (victoire 1-0 contre Gérone avec un but dans les derniers instants). 

Mais si l’opportunité de briller réelle, la perspective d’un match piège, en miroir avec certaines désillusions de ces dernières années, n’est pas non plus à exclure. Après plusieurs années difficiles, les Gunners ont, en effet, retrouvé leur rang de cador et s’appuient sur un effectif pléthorique et un collectif rodé. Après avoir échoué à un souffle du titre de champion d’Angleterre en 2024, ils sont repartis sur les mêmes bases cette année, comptant 14 points après six matchs. Ils disposent, en plus, d’une arme létale : les coups de pied arrêtés. Ces derniers mois, ils se sont affirmés comme la formation la plus redoutable du continent dans l’exercice, marquant la bagatelle de 25 buts (en excluant les penalties), dont 19 sur corner, depuis le début de la saison dernière en Premier League. C’est le meilleur total sur la période au sein de l’élite anglaise.

Le magicien Jover, la patte gauche soyeuse de Saka

Cette réussite tient essentiellement en deux facteurs. D’un côté, le travail minutieux de décryptage et d’élaboration de combinaisons mené sous la houlette du Français Nicolas Jover. Passé par Montpellier et Manchester City, le technicien tricolore s’est imposé comme l’une des pointures mondiales dans son domaine. Est-il le meilleur ? « Dans son domaine et dans d’autres, en tant que personne », loue l’entraîneur d’Arsenal, Mikel Arteta. « Lui et le staff ont insufflé aux joueurs la conviction qu’il y a plusieurs façons de gagner des matchs. C’est une croyance très puissante qui nous a beaucoup apporté », assure-t-il encore. 

En plus du travail de fourmis loin des caméras, l’expertise de Nicolas Jover se révèle précieuse tout au long des 90 minutes d’une rencontre : à chaque corner ou coup franc obtenu, il donne ses consignes et place ses hommes depuis la zone technique. « On s’est rendu compte qu’Arsenal avait un tueur dans ses rangs », a résumé The Guardian, mi-septembre. Il faut dire que la réussite et le sens du détail du responsable des « set pieces » forcent l’admiration outre-Manche. 

Les Parisiens devront se méfier de Gabriel Magalhaes, déjà auteur de deux buts, à chaque fois sur corner, cette saison. – BENJAMIN CREMEL / AFP

De l’autre côté, la patte gauche du très précis Bukayo Saka. L’ailier gauche anglais, dont la relation technique avec ses défenseurs centraux, qu’il trouve les yeux fermés ou presque, n’est plus à démontrer, a déjà distillé cinq passes décisives en championnat depuis le début de l’exercice. Deux de ses corners – qui ont à chaque fois trouvé la tête du roc Gabriel – ont permis aux siens d’engranger quatre points en une semaine contre Tottenham (1-0) et Manchester City (2-2). 

Le PSG face à sa kryptonite ?

Autant dire que le « match » des coups de pied arrêtés s’annonce crucial ce mardi, surtout quand on connaît les faiblesses et la fébrilité du PSG en la matière. Déjà puni à plusieurs reprises l’année passée sur ces phases statiques, le club de la capitale ne semble pas avoir trouvé la solution. Depuis le mois d’août, Marquinhos et compagnie ont encore régulièrement été mis en danger. C’est même de cette manière que Le Havre a marqué (1-4) lors de leur première rencontre officielle. Ces carences ont de multiples causes, mais elles sont essentiellement liées au profil des défenseurs (aucun des quatre centraux actuellement dans la rotation ne dépasse les 1,90 m) et aux difficultés du portier de Gianluigi Donnarumma dans ses sorties aériennes.

« Toutes les équipes ont des points à améliorer. C’est vrai que nous ne sommes pas très performants sur les coups de pied arrêtés », a reconnu le coach Luis Enrique, après l’élimination des siens en demi-finale contre le Borussia Dortmund la saison passée. « Chacun joue avec ses armes », a-t-il encore assumé, il y a de ça quelques semaines, préférant mettre l’accent sur d’autres aspects du jeu comme le pressing et la maîtrise technique. Toujours est-il que le danger est tel contre Arsenal que l’ancien gourou du FC Barcelone et son staff ont sans doute concocté un plan pour l’occasion. Reste à voir s’il portera ses fruits et permettra au champion de France en titre de repartir de Londres avec les trois points.


Maxence GEVIN

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