
Une semaine après le retour de la Ligue des champions, c’est au tour de la Ligue Europa, la deuxième coupe d’Europe de football, de reprendre : qui succédera à Tottenham, sacré le 21 mai au stade San Mamés de Bilbao (Espagne), aux dépens de Manchester United (1-0) ?
Trois clubs français sont engagés cette saison, représentant le plus gros contingent avec les Pays-Bas : l’OGC Nice, Lille (LOSC) et l’Olympique lyonnais (OL). Les Aiglons ouvrent le bal, mercredi 24 septembre, à 21 heures, avec la réception de l’AS Rome. L’une des belles affiches de cette première journée de la poule unique, dite phase de ligue, et déjà un sacré défi pour les hommes de Franck Haise. Lors de l’exercice précédent, les Azuréens avaient vu leur aventure continentale s’arrêter prématurément, terminant à la 35e place sur 36 de ladite phase.
« On doit vivre pleinement ce premier match. Il faut croquer dedans. Bien sûr, on ne peut pas le faire n’importe comment, mais il faut le faire intensément, a plaidé l’entraîneur de l’OGC lors d’une conférence de presse. Il faudra que nous soyons prêts de la première à la dernière seconde. »
D’autant que Nice a hérité d’un tirage au sort peu clément, avec des duels à domicile contre les Allemands de Fribourg ou encore les Portuguais de Braga, et des déplacements en Turquie, pour affronter Fenerbahçe, puis au Portugal pour se mesurer à Porto, un des habitués de l’Europe et l’une des rares équipes en lice à avoir déjà soulevé le trophée, en 2003 et 2011.
Jeudi 25 septembre, à 18 h 45, Lille accueillera les Norvégiens de Brann Bergen, qui n’avaient plus participé à une joute continentale depuis 17 ans. Après un joli parcours en Ligue des champions la saison dernière, qui les a vus défaire notamment le Real Madrid et l’Atlético, malgré une élimination en huitièmes de finale par le Borussia Dortmund, les Nordistes auront à cœur d’impressionner à l’échelon inférieur. L’entraîneur du LOSC, Bruno Genesio, a promis que son groupe allait jouer sa coupe d’Europe « à fond ».
Parmi les rendez-vous à ne pas manquer pour les Dogues figurent les déplacements à Rome, le 2 octobre, puis sur la pelouse du Celta, à Vigo (Espagne), le 22 janvier 2026, avant la réception de Fribourg, une semaine plus tard, lors de l’ultime journée de la première phase.
Un Petit Poucet et de grosses écuries
De son côté, l’Olympique lyonnais, qui a connu un été mouvementé et a failli être exclu de la compétition avant même d’y mettre un pied, s’en sort relativement bien au niveau du tirage au sort. Après une élimination cruelle en quarts de finale la saison passée face à Manchester United, les Gones veulent faire mieux, eux qui restent le deuxième club français à avoir rapporté le plus de points à l’indice UEFA au cours des dix dernières années (126 750 points), derrière le Paris Saint-Germain (231 500 pts).
L’équipe de Paulo Fonseca lance sa campagne face aux Néerlandais d’Utrecht, jeudi, à 21 heures, et se prépare pour un duel de taille, face au Betis, à Séville (Espagne), le 6 novembre. Cependant, l’OL devrait pouvoir souffler avec des rencontres à domicile abordables, dont celle contre les Go Ahead Eagles, club néerlandais de Deventer, Petit Poucet de cette édition 2025-2026, qui dispute pour la première fois de son histoire les phases de groupes ou de championnat d’une compétition majeure de l’UEFA.
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Hormis Porto, une seule autre formation sur les 36 engagées cette saison peut se targuer d’avoir remporté la Ligue Europa (anciennement Coupe de l’UEFA, de 1971 à 2009) : le Feyenoord Rotterdam (1974, 2002). Au rang des favoris au sacre se trouve aussi Nottingham Forest, géant endormi du football britannique des années 1970 et double vainqueur de l’ancien modèle de la Ligue des champions (Coupe des clubs champions européens) en 1979 et 1980, qui retrouve les joutes continentales, après vingt ans d’absence. Ou encore Aston Villa, sacré dans la grande coupe d’Europe en 1982 et éliminé en quarts de finale de la dernière édition de la Ligue des champions par le Paris Saint-Germain.
Il faudra également compter avec l’AS Rome, vainqueure de la première édition de la Ligue Conférence (troisième coupe européenne), en 2021-2022. Tout comme Fenerbahçe, tête d’affiche du championnat turc, mais plus en difficulté sur le continent – les Stambouliotes n’ont passé les quarts de finale qu’une seule fois – et les Ecossais des Glasgow Rangers, finalistes malheureux en 2008 et 2022.
Il faudra aussi surveiller Bologne et Stuttgart, écartés des compétitions européennes pendant des années et qui ont goûté de nouveau au plaisir de la Ligue des champions la saison dernière. La finale de la Ligue Europa se déroulera le 20 mai 2026, au stade Besiktas d’Istanbul.
La formule de la Ligue Europa, mode d’emploi
Instauré par l’Union européenne des associations de football (UEFA) la saison passée, comme pour la Ligue des champions, le nouveau format de la Ligue Europa semble déjà avoir conquis les amateurs de ballon rond.
Pour rappel, ce ne sont plus 32 équipes – réparties en huit groupes de quatre – qui s’affrontent, mais 36, dans une phase de ligue unique, sous forme de championnat. Celle-ci s’étend de septembre à janvier 2026, et propose 144 affiches différentes, contre 48 auparavant.
Les clubs disputaient jusqu’alors trois rencontres aller-retour contre chaque adversaire de leur groupe. Ils en jouent désormais huit – quatre à domicile et quatre à l’extérieur. Il n’y a pas de match retour ; chaque duel ne se joue qu’une seule fois.
Les équipes du top 8 accéderont directement aux huitièmes de finale, alors que celles classées de la 25ᵉ à la 36ᵉ place seront officiellement éliminées. Les formations ayant terminé entre la 9ᵉ et la 24ᵉ place devront, elles, passer par des barrages qualificatifs.
Il est à noter qu’aucun club présent au lancement de la Ligue des champions ne sera reversé en Ligue Europa (C3) – auparavant, les troisièmes des diverses poules de la « coupe aux grandes oreilles » poursuivaient leur parcours en C3. Une manière de donner aux plus « petites équipes » les moyens de se montrer.