Dégagement des caissons décorés du plafond en bois, à Chartres, en novembre 2022.

L’histoire de la capitale de la Beauce est indissociablement liée à sa cathédrale et donc au Moyen Age. Pourtant, le site de Chartres a été constamment occupé depuis les Gaulois jusqu’à nos jours. Si la période médiévale est emblématique dans l’histoire de la ville, celle qui l’a précédée ne lui cède en rien. La découverte en 2016 de vestiges exceptionnellement bien conservés d’un plafond en bois suspendu vieux de près de deux mille ans illustre ainsi l’importance de la cité à l’époque romaine.

On savait déjà, grâce aux multiples campagnes de fouilles, dont les premières remontent au milieu du XIXe siècle, que celle qui s’appelait Autricum à l’époque gallo-romaine occupait 290 hectares lors de son apogée au IIe siècle. Ce qui en faisait une des plus grandes cités de la Gaule. Même lors du triomphe du gothique, elle ne s’étendait que sur 80 hectares et il lui faudra attendre le XIXe siècle pour retrouver ses dimensions antiques.

La porte sud de la ville, qui ouvrait sur la voie menant à Cenabum (Orléans), desservait, hors les murs, le plus grand complexe cultuel du monde gallo-romain au nord de Lugdunum (Lyon). Un programme de recherches entamé dès 2006 a permis d’apprendre que le sanctuaire s’articulait autour de trois grands édifices. Le premier, un immense quadriportique rectangulaire (300 mètres × 200 mètres), était agrémenté d’un pavillon à chacun de ses angles, tandis qu’un temple et un autel extérieur se situaient au centre d’un de ses deux grands côtés.

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