Des employés de l’usine de jute Auckland, à Jagatdal, dans le Bengale occidental, le 28 août 2025.

Trois révolutions à ses portes n’ont pas fait vaciller l’Inde, mais elles sonnent comme un sérieux avertissement. La question est sur toutes les lèvres : le géant sud-asiatique échappera-t-il à la vague de révoltes qui a emporté ses voisins au cours des trois dernières années ?

« L’effondrement des gouvernements à travers l’Asie du sud, de la crise économique au Sri Lanka en 2022 aux soulèvements au Bangladesh [durant l’été 2024] et au Népal [au début de septembre], a établi une tendance régionale qui devrait alarmer New Delhi », prévient Sushant Singh, éditorialiste au magazine The Caravan.

La plupart des maux dénoncés par la jeunesse sri lankaise, bangladaise et népalaise semblent partagés et même amplifiés dans le sous-continent. A commencer par l’absence d’intégration économique de la jeunesse. Dans ce pays de 1,4 milliard d’habitants, le plus peuplé de la planète, où la moitié de la population a moins de 28 ans, le chômage des jeunes atteint des proportions critiques. En dépit d’une croissance à 7,8 % au premier trimestre 2025-2026, l’Inde ne parvient pas à créer suffisamment d’emplois pour les quelque 10 millions de jeunes qui arrivent chaque année sur le marché du travail. Selon les données du cercle de réflexion Centre for Monitoring Indian Economy, sur la tranche des 20-24 ans, près d’un jeune sur deux est au chômage.

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