
Serait-ce le début de la fin des incertitudes qui secouent l’Institut polaire français Paul-Emile-Victor (IPEV) depuis pratiquement cinq ans ? Le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche a annoncé, jeudi 3 juillet, que cette agence de moyens et de compétences au service de la recherche scientifique dans les régions polaires va être intégrée à l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer (Ifremer). Cette piste, déjà sur la table, ne résout cependant pas en elle-même les difficultés.
L’IPEV est une toute petite structure de 51 agents plongée dans un déficit structurel. L’inflation des coûts depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine, en 2022, a aggravé la situation au point que la structure est déficitaire de 4 millions d’euros par an, soit l’équivalent d’un quart de ses financements. Chargée du soutien logistique à la recherche antarctique française, elle fait notamment tourner deux stations scientifiques, Dumont-d’Urville, en Terre-Adélie, et Concordia, située un millier de kilomètres plus loin sur les hauteurs du plateau continental. L’un des défis des prochaines années est la reconstruction nécessaire de la base Dumont-d’Urville, vieille de 70 ans, devenue vétuste et inadaptée. Un chantier hors norme, dont le financement n’est pas prévu.
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