C’est un premier gros couac, et il était prévisible. La fédération iranienne de football a annoncé, vendredi 28 novembre, qu’elle n’enverrait aucun représentant au tirage au sort de la Coupe du monde 2026, prévu le 5 décembre à Washington. Selon l’instance, cette décision fait suite au refus des Etats-Unis de délivrer des visas à plusieurs membres de sa délégation.
« Nous avons informé la FIFA [la Fédération internationale de football] que les décisions prises sont sans rapport avec le sport et que les membres de la délégation iranienne ne participeront pas au tirage au sort de la Coupe du monde », a annoncé le porte-parole de la fédération de football du pays à la télévision d’Etat.
Mardi, le site sportif iranien Varzesh 3 avait rapporté que les États-Unis avaient notamment refusé un visa à Mehdi Taj, le président de la fédération iranienne. Selon le même média, quatre membres de la délégation, dont le sélectionneur Amir Ghalenoei, ont, eux, reçu le document leur permettant de se rendre aux États-Unis.
« Une position purement politique »
Jeudi soir, M. Taj avait dénoncé une décision « politique » des États-Unis, a annoncé l’agence Mehr. « Nous avons déclaré au patron de la FIFA, M. [Gianni] Infantino, qu’il s’agissait d’une position purement politique et lui avons demandé de faire cesser ce comportement », a-t-il ajouté.
Les Etats-Unis, qui n’ont plus de relations diplomatiques avec l’Iran depuis quatre décennies, seront l’un des coorganisateurs du Mondial 2026 avec le Canada et le Mexique, du 11 juin au 19 juillet 2026. La plupart des matchs, dont la finale, se dérouleront sur le sol américain.
L’Iran s’est qualifiée pour la phase finale du tournoi planétaire dès le mois de mars. Lors du tirage au sort du 5 décembre, elle figurera dans le chapeau 2, selon les modalités de la FIFA, qui place dans le chapeau 1 les pays hôtes et les têtes de série, dont l’équipe de France.
L’Iran et les Etats-Unis, ennemis depuis plus de quatre décennies, avaient entamé, en avril, des négociations sous la médiation du sultanat d’Oman autour du programme nucléaire controversé de l’Iran. Mais ces discussions sont au point mort depuis l’attaque surprise d’Israël contre l’Iran, le 13 juin, qui a déclenché un conflit de douze jours entre les deux pays, au cours duquel les Etats-Unis ont aussi frappé trois importants sites nucléaires iraniens.
