Sébastien Lecornu lors du Salon du Bourget, à l’aéroport du Bourget, le 17 juin 2025.

L’arrivée de Sébastien Lecornu à Matignon aura seulement été reportée de neuf mois. Le ministre des armées devait être nommé premier ministre le 13 décembre 2024, avant que François Bayrou ne menace de « tout casser » et ne l’évince. Le Béarnais, renversé par l’Assemblée nationale le 8 septembre, le président de la République, Emmanuel Macron, avait la voie enfin libre pour installer Rue de Varenne le plus discret et le plus fidèle de ses ministres. Le plus ancien aussi. Sébastien Lecornu est, à 39 ans, le doyen du gouvernement, ministre sans discontinuer depuis plus de huit ans.

Les Français ne le connaissent pourtant pas. Originaire de Normandie, fils unique d’un technicien aéronautique et d’une secrétaire médicale, il a d’abord milité, dès l’âge de 16 ans, à l’UMP, puis chez Les Républicains (LR). Collaborateur parlementaire du député (UMP) de l’Eure Bruno Le Maire à 22 ans, élu maire de Vernon, à 28 ans, il devient l’année suivante le plus jeune président de ce même département.

Il intègre le premier gouvernement d’Edouard Philippe (2017-2020), dont il est le benjamin, dans les bagages de Bruno Le Maire, en juin 2017, sans avoir jamais rencontré Emmanuel Macron. D’abord secrétaire d’Etat auprès de Nicolas Hulot, ministre de la transition écologique et solidaire, le Normand est chargé des collectivités territoriales à partir d’octobre 2018. Le chef de l’Etat le découvre en 2019, à l’occasion du grand débat national post-crise des « gilets jaunes » ; le premier se déroule à Grand-Bourgtheroulde, dans sa circonscription. L’élu du département conseille au président d’y associer les maires et d’ouvrir des cahiers de doléances. Le succès est au rendez-vous.

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