Des dizaines de migrants sont arrivés, mardi 18 janvier, en Albanie, marquant la reprise des transferts par l’Italie des demandeurs d’asile dans le cadre d’un accord bilatéral contesté. Un bateau transportant 49 migrants, d’après les autorités italiennes, a fait escale dans le port albanais de Shëngjin peu avant 8 heures, selon l’Agence France-Presse (AFP).

La cheffe du gouvernement italien, Giorgia Meloni, avait signé en novembre 2023 un accord avec son homologue albanais, Edi Rama, sur l’ouverture de deux centres en Albanie, gérés par Rome, pour y traiter les cas de certaines personnes secourues par l’Italie en Méditerranée centrale. Mais le bateau transportant des migrants est arrivé mardi après une pause de deux mois.

Les centres étaient devenus opérationnels en octobre 2024. Des juges italiens avaient toutefois rejeté la détention des deux premiers groupes d’hommes qui y avaient été transférés. Ils avaient donc été renvoyés dans la péninsule. Les juges avaient invoqué un récent arrêt de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE), qui doit maintenant réexaminer la question. Dans l’intervalle, les transferts avaient cessé.

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Liste de pays « sûrs »

L’Italie a établi une liste de pays dits « sûrs » et les demandes d’asile de personnes originaires de ces pays sont traitées de façon accélérée, seuls les hommes originaires de ces pays pouvant être emmenés dans les centres albanais.

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Les juges qui ont bloqué le premier transfert de demandeurs d’asile ont invoqué un arrêt de la CJUE disposant que les États membres de l’Union européenne ne pouvaient désigner comme sûrs que des pays dans leur totalité, et non des régions seulement. Or, la liste soumise initialement par Rome comprenait des pays dont certaines régions ne pouvaient être considérées comme sûres.

Le gouvernement de Mme Meloni a donc adopté une loi réduisant la liste des pays sûrs à 19 (au lieu de 22), assurant que toutes les zones de ces pays étaient sûres.

Mais les juges ont ensuite fait libérer un deuxième groupe de demandeurs d’asile transférés – sept hommes originaires d’Egypte et du Bangladesh –, demandant des éclaircissements de la part de la CJUE. Celle-ci doit tenir une première audience en février, selon les médias italiens.

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Le Monde

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