Le patron du Medef Patrick Martin lors des universités d’été de son organisation, à Paris, le 28 août.

C’est un petit document signé du Medef, quatorze pages à peine, qui circule de mains en mains parmi les chefs d’entreprise et aurait dû rester confidentiel. Ce « kit de mobilisation » à l’intention des antennes du lobby patronal en région a pour objectif de combattre toutes les mesures visant à imposer davantage le patrimoine et le capital, figurant dans le contre-budget du Parti socialiste (PS). Avec une priorité : gagner la bataille contre « la taxe Zucman », cet impôt plancher de 2 % sur les très grandes fortunes promu par l’ensemble de la gauche qui, bien qu’écarté rapidement par le nouveau premier ministre Sébastien Lecornu pour le budget 2026, a gagné en popularité à la faveur du débat public.

Dans ce but, les « Medef territoriaux » se voient assigner un ordre de mission consistant à contacter un à un les parlementaires socialistes pour « les sensibiliser sur les risques importants que de telles mesures feraient courir aux entreprises de leur territoire ». Une méthode est proposée : relayer auprès des élus les témoignages de chefs d’entreprise « dont l’activité serait grandement menacée » et lister les « innovations » qui seraient « bloquées » par une politique fiscale trop défavorable. « Cela fait partie des actions que mène le Medef en direction du parlement, il s’agit de faire valoir nos arguments et d’engager le dialogue », déclare au Monde l’organisation patronale.

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