
L’opportunité est « historique », selon Christophe Robert et Freek Spinnewijn, qui dirigent respectivement la Fondation pour le logement (ex-Fondation Abbé Pierre) et la Fédération européenne des organisations nationales travaillant avec les sans-abri (Feantsa) : « La crise [du logement] est devenue si grave – ou la prise de conscience si forte – que l’Union européenne [UE] affirme désormais sa volonté d’agir, alors même qu’il ne s’agit pas d’une compétence communautaire au sens strict », écrivent-ils dans le rapport « 10e regard sur le mal-logement en Europe », publié par les deux organisations jeudi 9 octobre.
De fait, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a reconnu « une crise sociale » et appelé à « transformer en réalité [la promesse de] faire du logement un droit en Europe » ; un commissaire dédié doit présenter un « plan européen pour le logement abordable » d’ici le début de l’année 2026. Mais plusieurs signaux laissent craindre que ce plan vienne soutenir une définition restrictive du logement abordable, à savoir « une nouvelle catégorie de logement, entre le logement social et le logement privé », alerte Sarah Coupechoux, responsable de la mission Europe à la Fondation pour le logement.
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