L’agriculteur Guillaume Wullens dans son exploitation de betteraves sucrières, qui s’étend sur 12 hectares. Des signes de la jaunisse sont apparues depuis trois semaines, à Nouvelle-Eglise (Pas-de-Calais), le 6 août 2025.

Dans les champs, les betteraviers scrutent avec appréhension, dans leurs champs, l’apparition de ronds jaunes, qui signaleraient une attaque de la jaunisse virale. C’est au nom de la lutte contre cette maladie que la filière de betteraves à sucre, dont la France est le premier producteur dans l’Union européenne (UE), réclame le retour de certains néonicotinoïdes dans son arsenal de produits phytosanitaires. Des insecticides dont l’usage a été interdit en France par une loi votée en 2016 en raison de leurs effets sur les insectes pollinisateurs et sur l’environnement, ainsi que des risques pour la santé humaine.

Parmi eux, l’acétamipride et le flupyradifurone, dont la loi Duplomb sur la levée des contraintes à l’exercice du métier d’agriculteur prévoit la réautorisation sous certaines conditions. Adopté le 8 juillet, le texte est maintenant suspendu à la décision du Conseil constitutionnel, saisi de trois recours, qui doit se prononcer jeudi 7 août, notamment sur la validité de ce nouveau régime de dérogation. Dans l’intervalle, une pétition réclamant l’abrogation de cette loi a recueilli plus de 2,1 millions de signatures.

Il vous reste 85.81% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Partager
Exit mobile version