Des agriculteurs lors d’une manifestation contre le projet de loi Duplomb, qui vise à lever les contraintes sur l’exercice de leur profession, à Pau, le 28 juin 2025.

C’est à huis clos, entre les quatre murs d’une commission mixte paritaire, que la proposition de loi visant à « lever les contraintes à l’exercice du métier d’agriculteur » va voir son sort se décider. Sept sénateurs et sept députés doivent s’accorder, lundi 30 juin au Sénat, sur une version d’un texte qui enflamme les débats depuis sa présentation à l’automne 2024. Poussé par les sénateurs Franck Menonville (Union centriste, Meuse) et Laurent Duplomb (Les Républicains – LR –, Haute-Loire), cette proposition de loi reprend plusieurs demandes de « simplification » du syndicat agricole majoritaire, la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA), qui marqueraient, dénoncent ses opposants, des régressions environnementales et sanitaires majeures.

Le texte n’ayant pas été débattu en séance publique à l’Assemblée nationale – les partisans de la proposition avaient choisi de voter un rejet préalable, à l’ouverture des débats, pour contourner les quelque 3 500 amendements déposés –, c’est la version adoptée par le Sénat fin janvier qui sera discutée en commission mixte. En amont du passage-éclair à l’Assemblée, le 26 mai, la FNSEA avait mobilisé ses troupes et plusieurs tracteurs devant les grilles du Palais-Bourbon. Les manifestants avaient alors reçu la visite de la ministre de l’agriculture, Annie Genevard, et du ministre de l’intérieur, Bruno Retailleau, venu « en enfant de la ruralité » marquer son appui.

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