Elle existe depuis plus de 170 ans, mais l’usine historique des chocolats Poulain, située à côté de Blois, est en difficulté.
Plus d’une centaine d’emplois sont menacés.
La direction justifie ce projet par une baisse des ventes de la mythique marque de confiserie française.

Suivez la couverture complète

Le 20H

Les 109 salariés de la chocolaterie Poulain de Villebarou sont inquiets. Ils viennent d’apprendre, comme un coup de massue, que leur usine est menacée par une fermeture imminente. « Tout le monde est encore un peu abasourdi de l’annonce qui a été faite », admet l’un d’eux. « Je ne vais pas vous cacher qu’on a du mal à dormir depuis cette annonce », renchérit un autre. 

Il faut savoir que le cours du cacao a explosé et que les matières premières sont très coûteuses, l’énergie aussi

Chantal Quillivic, salariée de l’usine Poulain

La marque de chocolat Poulain, bien connue des Français, avait été lancée il y a 176 ans par le confiseur Auguste Poulain, dans le centre de Blois. Depuis 1991, l’usine a été installée en périphérie de la ville et fabrique notamment de la poudre chocolatée et des tablettes. Chantal Quillivic y travaille depuis 33 ans. Elle et ses collègues ont récemment constaté une baisse de la production dans un contexte tendu pour l’entreprise. « Il y a trois mois, on nous a bien expliqué que ça allait mal. Il faut savoir que le cours du cacao a explosé et que les matières premières sont très coûteuses, l’énergie aussi. On nous l’a dit, c’est fermeture d’usine », tranche-t-elle.

Ce jeudi 13 juin, les syndicats doivent rencontrer la direction pour en savoir davantage sur l’avenir des employés. Les dirigeants, eux, assurent, via un communiqué, qu’ils sont déterminés « à accompagner chacun des 109 salariés concernés vers un nouvel emploi ». La marque est une fierté pour les 47.000 habitants de la ville, sidérés d’apprendre la fermeture de l’entreprise. « C’était une bonne activité aussi pour Blois. Donc ça fait mal », assure une riveraine. 

La fin de cette activité inquiète également les commerçants de Blois. Sabrina Fernandez, gérante du bar-restaurant « Les 3 clés » redoute ainsi des conséquences sur l’économie de la ville. « C’est encore une usine qui va fermer. Les gens vont plutôt aller sur les autres villes comme Tours ou Orléans plutôt que de venir sur Blois, une ville moyenne pour faire leur shopping », dit-elle. Les syndicats ont désormais un objectif : négocier les conditions de sortie des 109 salariés de la chocolaterie Poulain.  


V. F |Reportage TF1 : Laszlo Gelabert et Iker Zabala

Partager
Exit mobile version