Début de la conférence à Rome sur le redressement de l’Ukraine
La conférence sur le redressement de l’Ukraine (URC2025) s’ouvre aujourd’hui à Rome, avec pour objectif de mobiliser des investissements pour ce pays, confronté à sa quatrième année de guerre. L’événement, qui durera deux jours, rassemble des leaders politiques, des dirigeants d’entreprises et des représentants de la société civile.
La première ministre italienne, Georgia Meloni, donnera le coup d’envoi de cette conférence en compagnie du président ukrainien, Volodymyr Zelensky. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, sera aussi présente, de même qu’une quinzaine de chefs d’Etat et de gouvernement, parmi lesquels le chancelier allemand, Friedrich Merz. L’émissaire américain Keith Kellogg sera à la tête de la délégation dépêchée par le président Donald Trump.
Kiev cherche notamment à signer des accords pour sécuriser son approvisionnement en énergie afin de faire face aux attaques russes de son réseau de distribution, a expliqué M. Zelensky la semaine dernière. Le président ukrainien a aussi mis l’accent sur les besoins immédiats en matière de défense de son pays, confronté à une intensification des bombardements quotidiens par les forces russes. Ces dernières progressent aussi sur plusieurs parties du front.
La conférence de Rome, la quatrième du genre, abordera aussi la question de l’adhésion de l’Ukraine à l’Union européenne. Pour trouver des fonds, le pays parie sur les investissements étrangers. « La reconstruction de notre Etat est un processus réel et au jour le jour qui continue en dépit des frappes constantes de la Russie », a souligné, par écrit auprès de l’Agence France-Presse (AFP), Oleksii Kuleba, le ministre chargé de la reconstruction de l’Ukraine. « Nous présenterons des réalisations spécifiques, des exemples de coopération efficace, et de nouveaux projets auxquels les investisseurs peuvent adhérer dès aujourd’hui », a-t-il ajouté. La Banque mondiale estime que la reconstruction coûtera 446 milliards d’euros sur la prochaine décennie, soit approximativement 2,8 fois l’estimation du PIB ukrainien pour 2024.