Benyamin Nétanyahou affirme que l’ONU n’a « plus d’excuses » après qu’Israël a annoncé permettre le passage de l’aide humanitaire
« Il existe des couloirs sécurisés. Ils ont toujours existé, mais aujourd’hui, c’est officiel. Il n’y aura plus d’excuses », a déclaré le premier ministre israélien, dimanche, lors d’une visite sur une base aérienne, demandant à l’ONU de cesser de blâmer son gouvernement pour la situation humanitaire à Gaza.
Le gouvernement israélien nie depuis des mois tout blocage de l’aide et affirme ne pas être responsable des pénuries, accusant le Hamas de piller les cargaisons et les organisations humanitaires de ne pas les distribuer. Or, Israël, qui assiège la bande de Gaza depuis le début de la guerre contre le Hamas le 7 octobre 2023, a imposé au début de mars un blocus hermétique au territoire, très partiellement assoupli à la fin de mai, qui a entraîné de très graves pénuries.
L’ONU et des ONG n’ont eu de cesse, depuis, d’alerter d’une flambée de la malnutrition infantile et d’un risque de famine généralisée parmi les plus de deux millions d’habitants Gazaouis et d’appeler Israël à lever ce blocus. Au moins 133 personnes, dont 87 enfants, sont mortes de malnutrition depuis le début de la guerre, selon le ministère de la santé de l’enclave.
Selon le Programme alimentaire mondial (PAM), l’une des agences onusiennes, « quelque 470 000 personnes vivent dans des conditions proches de la famine » dans la bande de Gaza, tandis que « 90 000 femmes et enfants ont besoin d’un traitement nutritionnel d’urgence » et que « des gens meurent faute d’aide humanitaire ».