Dans la cuisine du « sas régional » de Beaucouzé (Maine-et-Loire), le 7 février 2024.

Soulager la capitale en envoyant des personnes migrantes à la rue vers des centres d’hébergement en région : lorsque l’idée est mise en œuvre par les pouvoirs publics au printemps 2023, certains voient rouge. Alors que les Jeux olympiques de Paris 2024 approchent, l’accélération des évacuations de campement a des airs de nettoyage social opportun. Et l’arrivée d’un public précaire dans certaines métropoles déjà sous tension en matière d’hébergement fait grincer des dents.

Au total, dix structures de cinquante places chacune sont ouvertes. Les personnes sont orientées, sur la base du volontariat, dans ces « sas régionaux d’accueil » lors de mises à l’abri, et y restent trois semaines au plus, avant d’être redirigées vers d’autres centres, selon leur profil administratif.

Que reste-t-il de ce dispositif deux ans plus tard ? Sollicitée sur le bilan qu’elle tire, la direction générale des étrangers en France n’a pas donné suite, alors que le ministère de l’intérieur – dont elle relève – n’a jamais assumé le portage politique du projet. Un rapport des inspections des finances, des affaires sociales et de l’administration sur l’hébergement d’urgence, paru en mai, apporte cependant quelques éléments d’éclairage, qui suggèrent un essoufflement.

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