Le président du groupe UDR, Eric Ciotti (au centre), lors de la séance des questions au gouvernement, à l’Assemblée nationale, à Paris, le 27 mai 2025.

Pour qui entretient des ambitions à l’extrême droite, la petite attention a valeur de décoration. Courant mai, la députée de l’Union des droites pour la République (UDR) de l’Isère Hanane Mansouri a la surprise de recevoir un message de la part de Michel Houellebecq, romancier à succès devenu le héraut des réactionnaires de tous poils. Quelques jours plus tôt, la jeune femme de 24 ans était montée à la tribune de l’Assemblée nationale pour porter la voix de son groupe pendant le débat sur l’aide à mourir, dont le romancier septuagénaire est un fervent opposant. « Qui peut garantir que la solution létale, qui coûte une centaine d’euros seulement, ne finira pas un jour par devenir une réponse rentable face à des soins pour pathologie grave qui s’élèvent à plusieurs milliers d’euros ? », avait-elle lancé.

Mais, hormis l’auteur de Soumission (Flammarion, 2015), l’activité au Palais-Bourbon des 16 députés de l’UDR n’a pas vraiment marqué les esprits, un an après la création de leur groupe. « Nous avons le sentiment d’un travail inutile », reconnaît Hanane Mansouri. Même leur niche parlementaire, annoncée en grande pompe depuis des mois et qui devait exposer au grand jour les fractures du « socle commun », s’est soldée par un fiasco retentissant. « J’étais à Bercy puis au conseil régional », élude le président délégué du groupe Rassemblement national (RN) à l’Assemblée nationale, Jean-Philippe Tanguy, pour ne pas avoir à commenter le flop de son allié. « La portée psychologique du ralliement d’Eric Ciotti est plus forte que la portée électorale », trouvait, comme raison de se réjouir de ce partenariat décevant, le vice-président du RN, Sébastien Chenu, interrogé en mai.

Il vous reste 69.19% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Partager
Exit mobile version