Donald Trump a mis sur la table, lundi 10 février, la possibilité que l’Ukraine devienne « russe un jour ».
Le locataire du Bureau ovale a dit vouloir un accès garanti aux terres rares ukrainiennes en échange de l’aide américaine à Kiev face à la Russie.
Le Kremlin a réagi aux propos du président américain, mardi 11 février, affirmant qu’une « partie significative » de l’Ukraine veut « devenir russe ».

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Ukraine : bientôt trois ans de guerre

Donald Trump ne relâche pas la pression sur Kiev. Dans un entretien donné à la chaîne Fox News (nouvelle fenêtre), diffusé lundi 10 janvier, le locataire de la Maison Blanche a évoqué la possibilité que l’Ukraine devienne « russe un jour », répétant vouloir obtenir un accès aux terres rares ukrainiennes pour que Washington puisse « sécuriser » l’argent versé faute de certitude sur l’issue du conflit russo-ukrainien.

« Je veux que notre argent soit sécurisé parce que nous dépensons des centaines de milliards de dollars. Ils pourraient arriver à un accord, ils pourraient ne pas arriver à un accord. Ils pourraient être russes un jour, comme ils pourraient ne pas être russes un jour », a-t-il déclaré. 

« Je veux récupérer » l’aide fournie, a poursuivi le président américain, ajoutant avoir réclamé à Kiev l’équivalent de 500 milliards de dollars de terres rares, des métaux très utilisés dans l’électronique et indispensables à l’économie américaine. « Au moins comme ça, on ne se sent pas idiot. »

Trump veut compenser l’aide versée

La semaine dernière, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, avait assuré que son pays était prêt à recevoir des « investissements d’entreprises américaines » dans ses terres rares, soulignant toutefois qu’« une partie de nos ressources minérales » se trouve en zone occupée par Moscou.

« Le fait qu’une partie significative de l’Ukraine veuille devenir russe et soit déjà devenue russe est une réalité », a réagi le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, en référence aux annexions de quatre régions ukrainiennes. « Cela correspond largement aux propos du président Trump. »


Y.R. avec AFP

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