Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, à Ankara, le 19 novembre 2025.

L’Ukraine a jusqu’à la fête de Thanksgiving, jeudi 27 novembre, pour accepter le nouveau plan de paix américain. L’échéance est artificielle, trahissant l’impatience de la Maison Blanche. La menace, limpide. La proposition, complètement déséquilibrée, au profit de la Russie. La nouvelle supposée médiation américaine, concrétisée par un plan brouillon en 28 points et un autre document offrant des garanties de sécurité de type OTAN à Kiev, a été mise en œuvre dans le dos des Européens. Depuis sa révélation dans la presse en milieu de semaine, les pays de l’E3 (Royaume-Uni, Allemagne et France) – qui se retrouvent, ce week-end en Afrique du Sud, pour un sommet du G20 déserté par les Etats-Unis – sont entrés en gestion de crise.

Le plan prévoit des concessions très douloureuses, voire inacceptables, pour l’Ukraine, à commencer par l’abandon de territoires supplémentaires, injustifié au regard de la situation sur le terrain. Les forces ukrainiennes devraient se retirer de la partie encore contrôlée dans la région de Donetsk, laissant place à une zone tampon démilitarisée mais, de facto, sous contrôle russe. Les régions de Kherson et de Zaporijia seraient divisées suivant la ligne de conflit. Une amnistie générale serait envisagée pour les deux parties, empêchant les civils ukrainiens, victimes de viols, de tortures ou d’enlèvements, de réclamer justice.

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